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Actu09

Entrer en attente

Nous promener dans les rues actuellement ne trompe personne ; illuminations, décorations de ronds-points et de vitrines, beaucoup de monde dans les rues, dans les magasins ou sur la route…

Dans les magasins, c’est la sortie des boites de chocolats, toutes plus attirantes les unes des autres ou rayonnages entiers de jouets. Il n’est pas nécessaire d’être très averti pour comprendre que nous sommes entrés dans une période particulière d’attente. Certains attendent le cadeau désiré, d’autre leur jouet dont ils rêvent déjà depuis quelques temps, d’autres encore souhaitent que ce mois de décembre permette de rattraper un chiffre d’affaire en péril… Ces jours magiques, féériques, festifs, ces jours où, pour un temps, nous pourrions oublier la dure réalité quotidienne de notre monde, quel que soit le lieu que nous habitons, nous les attendons avec une certaine impatience. Nombreux parmi nous sont ceux qui les craignent ; nombreux sont ceux qui voient venir les fêtes de fin d’année avec une angoisse certaine : le poids de la solitude décuple soudainement, un anniversaire douloureux pèse et nous rappelle une joie perdue. Y aura-t-il seulement une trêve de Noël cette année dans les pays en guerre ? Ou dans les familles brouillées ?

Cette attente de jours heureux rejoint profondément notre désir de vivre en une sorte de paradis terrestre, c’est-à-dire dans un monde où toute souffrance est enfin éradiquée. La paix, la joie, l’entente, le respect, la fraternité, seraient-ils des mots réservés au monde onirique ? Les chrétiens pensent que non. Les chrétiens, entrés en Avent, disent qu’il est possible de construire aujourd’hui un monde de paix, de joie, de fraternité. Ils sont entrés ces jours-ci en attente active de ce monde fraternel ; c’est pour cela qu’ils parlent de l’Avent ; ce mot désigne cette période où les chrétiens s’ouvrent à l’attente commune à tout homme, celle de jours meilleurs. Ils pensent que c’est possible parce que leur Dieu s’appelle le Prince de la Paix. Leur attente rejoint celle des hommes qui crient vers celui qui peut être les entendra : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais… » il n’y aurait plus de violence, il n’y aurait que des larmes de joie dans les yeux, il n’y aurait plus d’injustice…

Oui, à Noël, les chrétiens vont fêter, non pas un simple anniversaire de la naissance d’un nommé Jésus, mais la fête d’un Dieu tellement amoureux de l’homme qu’il a choisi de vivre avec lui, en lui, pour lui.

Le Dieu de Jésus Christ, le Dieu des chrétiens, est ce Dieu Ami des hommes, qui vient sans cesse dans la nuit de notre monde pour lui porter la lumière d’une parole et d’un geste de paix toujours possible entre homme de bonne volonté. Des générations d’enfants ont cru au Père Noël et cela les a poussés à devenir un peu plus sages… Personne ne nous oblige à croire en ce Dieu des chrétiens, mais si croire en sa présence nous permettait de vivre en meilleure intelligence, pourquoi nous en priverions-nous ? La fête de Noël ne nous montre-t-elle pas que nous sommes tous, adultes compris, de grands enfants qui avons besoin de croire un monde fraternel possible pour le faire advenir !

Qu’en ces fêtes de fin d’année, nous acceptions de nous laisser aller au rêve le plus fou : croire, espérer, attendre activement ce monde dans lequel nous aimerions tellement vivre dès maintenant. Puissions-nous même le croire tellement possible dès maintenant que nous le rendions visible aussi souvent que nous le pouvons !

Sr Florence, Carmélite de St Joseph , 1er décembre 2011

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