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Conduire ou dormir, il faut choisir !

La 14^è journée du sommeil, le 28 mars dernier, a été l’occasion d’une étude particulièrement édifiante sur le thème « Sommeil et transports ».

Le raccourcissement du sommeil est caractéristique de notre société moderne et est considéré comme inoffensif et favorisant l’efficacité et la productivité. La lumière artificielle nous permet de raccourcir notre temps de sommeil au minimum tolérable et d’augmenter de façon significative notre temps de travail et de loisir...

Le manque de sommeil, tant en quantité qu’en qualité, est un problème majeur aujourd’hui. La somnolence due à des nuits trop courtes, plus grave et plus sournoise que la vitesse, guette un conducteur sur dix. Les limitations de vitesse ont tendance à relâcher notre vigilance.

Connaître ses besoins en termes de sommeil et de récupération est essentiel. Il en va de sa sécurité et de celle des autres lorsque nous avons à conduire un véhicule. Dormons-nous suffisamment ? Pouvons-nous évaluer notre propre risque en fonction de notre quantité de sommeil, de sa qualité et de la nature des médicaments que nous prenons ?

Au-delà de la fatigue au volant, le manque de sommeil retentit sur toute notre journée : forte irritabilité, perte d’efficience au travail, manque de vigilance, difficulté de concentration, manque d’énergie, tendance à la tristesse et au pessimisme… Sans récupération et avec très peu de sommeil, l’organisme ne suit plus et cela peut avoir des conséquences dramatiques ; les Japonais appellent cela le « Karoshi », c’est-à-dire la mort par le travail, par infarctus ou par AVC, causée par le stress et l’absence de sommeil.

Le Pr Damien Léger, président de l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (InSV), rappelle qu’il est impératif se s’arrêter dès le premier signe de somnolence parce que la demi-heure qui suit peut être fatale.

Il vaut la peine d’apprendre à gérer son sommeil au mieux ;la durée idéale de sommeil est celle qui nous permet de vivre notre journée sans la moindre fatigue. A chacun d’entre nous de savoir ce qui lui est nécessaire pour conduire dans des limites raisonnables de sécurité pour lui et les autres. Après tout, il dépend de chacun d’entre nous de rendre le réseau de circulation plus sûr pour l’ensemble de ses usagers.

Notre vie a du prix aux yeux de nos proches comme aux yeux de Dieu et pour nous-mêmes ; prendre soin de soi n’a rien de facultatif : il y va du sérieux de notre incarnation. Alors; conduire ou dormir, il faut choisir !

Florence.csj Le 1^eravril 2014

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