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Enfin, une éclaircie ! Il y a une semaine à peine, du 7 au 9 mai, la vieille ville de Homs était libérée, sans la moindre effusion de sang. Les combattants et les civils qui les soutiennent, soient 2 250 personnes, sont évacués en autocars dont les vitres sont teintées ou couvertes de rideaux, cachant leur véritable visage aux journalistes. Abandonnant leurs armes lourdes, ils ont obtenus d’emporter leur armement léger (grenades, kalachnikovs, lance-roquettes…) et quelques affaires personnelles. Dès cette libération, Homs se remplissait de ses habitants à la recherche de ce qui peut leur rester de leurs biens… maintenant, commencer à déblayer et reconstruire la ville, reconstruire sa vie.
Après trois ans d’une terrible guerre dévastatrice cette libération de Homs serait-elle annonciatrice d’une fin définitive des hostilités ? Ne serions-nous pas en train de voir le premier fruit porté par les négociations de paix ? Je l’ai fortement pensé lorsque j’ai appris ce qui se passait mercredi dernier… Surtout, et plus crédibles que moi, certains spécialistes le disent … L’enchaînement des événements des derniers mois peuvent conforter cette thèse. Ce qui semble assez sûr, c’est que la libération d’Homs n’est pas un événement banal vide de sens ! Bien que l’on dise qu’ « Une hirondelle ne fait pas le printemps », ce premier signe porte un véritable espoir que cette guerre d’agression puisse enfin se terminer.
Un texte du livre du prophète Isaïe me revient sans cesse lorsque je pense à la Syrie actuellement. C’est un passage où il est question de consoler le peuple d’Israël en exil. Isaïe annonce sa libération et les prodiges que le Seigneur peut réaliser pour son peuple. Le prophète transmet la parole qu’il reçoit de Dieu. « Ainsi parle le Seigneur qui fit une route à travers la mer, un sentier au milieu des eaux, qui mit en campagne chars et chevaux et aussi une formidable armée : et ils se sont couchés pour ne plus se relever, ils s’éteignirent, comme une mèche se consumèrent. Ne vous souvenez plus d’autrefois, ne songez plus aux choses passées. Voici que je vais faire du nouveau qui déjà paraît, ne l’apercevez-vous pas ? Oui, je vais tracer une route dans le désert, des sentiers dans la solitude… Le peuple que je me suis formé redira mes louanges ! »
Que l’issue de la guerre advienne maintenant ! Qu’un peuple en exil et en souffrance puisse reprendre vie sur sa terre et se reconstruire dans la paix, pour son bien et pour celui de ses voisins, pour le bien de toute la région du Moyen Orient … Tel est bien le vœu que nous formons aujourd’hui pour les Syriens. Que notre prière, en parole et en acte, accompagne ces efforts de paix et de reconstruction pour que la vie reprenne le dessus sur cette terre où une diversité de cultures avait réussi à s’entendre et à vivre dans le respect les uns des autres avant que cette soi-disant révolution d’il y a trois ans ne vienne tout ruiner.
Florence csj 15 mai 2014 |
