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Rentrée… du lac d’Esparron à l'actualité...

En ce soir de fin d’été, nous quittons le lac d’Esparron en Haute Provence, le calme de ses rives sauvages, ses eaux d’un vert profond sous un ciel pur où scintillent les étoiles. Dans cette région habitée depuis la préhistoire, nous avons admiré des trésors d’architecture, d’art, de coutumes, laissés par toutes les générations qui s’y sont installées. Créé par l’homme pour apporter aux villes du sud l’eau source de vie et fournir de l’énergie à toute une région, le barrage qui retient cette immense étendue d’eau est une prouesse technique. Tous les talents, l’intelligence, le travail nécessaire à une telle réalisation, la beauté du lieu comme les vestiges de toutes les traditions sont la preuve que l’homme peut être un artisan d’embellissement du monde.

Mais c’est la rentrée et nous retrouvons la rumeur angoissante de l’actualité, avec les violences extrêmes, sanglantes, déshumanisantes, et plus près de nous le mépris de l’homme manifesté par certains qui se croient au-dessus des lois. C’est la rentrée, moment des grandes résolutions. Dans cette actualité sombre, il semble important d’essayer de résister c'est-à-dire de commencer par discerner les actions de résistance à tous ces malheurs même si elles nous semblent insuffisantes face à l’ampleur des catastrophes annoncées.

La première résistance est, pour chacun, de sortir de l'immédiateté, de l'événementiel qui obnubilent les medias, en prenant du temps pour recevoir des informations variées et fondées, par l'intermédiaire de journaux d'opinion, d'émissions télévisées présentant des débats bien menés ou encore de sites Internet pertinents tel celui des Chrétiens d’Orient. Cela passe pour nous par une recherche d'informations venant d'organes de presse écrite comme le quotidien LA CROIX ou l'Hebdomadaire LA VIE ou pour la radio RCF avec son relais pour l'international avec les journaux de Radio-Vatican. On peut ainsi mieux appréhender l’évènement et en comprendre les causes et les effets immédiats et futurs.
Ensuite, face aux situations tragiques, il faut repérer et faire connaître les réactions non seulement individuelles mais aussi collectives. Devant les atrocités infligées aux chrétiens d’Orient notons : l’action dangereuse de journalistes de terrain qui essayent, au risque de leur vie, d’avoir des témoignages concrets et souvent cachés par les infos habituelles ; l’action humanitaire d’urgence d’organisations telles que MSF, la Caritas, des Chrétiens d’orient ; l’entraide remarquable des peuples riverains des zones de combat pour l’accueil des réfugiés ; la protestation de l’ONU, de l’Union européenne, de nombreux pays, du pape François, et leur aide concrète et importante aux expulsés, réfugiés, blessés. Devant les horreurs des naufrages en méditerranée nous avons eu connaissance d'initiatives individuelles mais conséquentes comme celle de cette italienne riche qui a acheté un bateau et consacre des moyens importants pour financer la recherche en mer, entre l’Italie et la Libye pour repêcher et accueillir des barques de migrants africains à la dérive fuyant leur pays et cherchant à gagner l’Europe. A toutes ces actions il est possible de nous associer de différentes manières.

Bien sûr ces aides, insuffisantes face aux besoins, n’arrivent pas assez vite ou même quelquefois trop tard ; mais l’élan collectif de solidarité et de fraternité n’est jamais vain ; il est porteur d’espérance y compris pour les communautés en difficulté comme le rapportent les témoignages de Mgrs Barbarin, Dubost et Gollnish, lors de leur récent voyage au nord de l'Irak.

François et Marie Thérèse Chrétien , 15 septembre 2014

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