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" Chère Thérèse d’Avila "

Montrouge, Bayard, 2011.
PLETTNER C

Ce que nous livre Claude Plettner n’est pas un énième ouvrage pour spécialistes pointus de la Madre, encore qu’elle la connaisse très bien semble-t-il.

Son idée est simple et géniale en même temps, s’adresser directement à Thérèse, dans la familiarité qu’autorise l’échange épistolaire.

Ces dix-neuf lettres sont autant de portes d’entrée nous donnant de rejoindre une réalité ou l’autre de notre vie spirituelle. Certes, l’auteur s’y dit autant que Thérèse, mais qu’importe, car elle atteint un double objectif : donner envie de lire Thérèse « dans le texte » à ceux qui la connaissent peu; inviter à y retourner, toujours et encore, bien qu’elle habite déjà notre vie.
Mieux, par le biais de cette relation, fictive et réelle, entre l’écrivain et la réformatrice du Carmel, Thérèse acquiert une juste place dans nos vies de foi. Elle n’est pas celle qu’iront lire les religieuses dévotes ou novices bien intentionnées, à l’heure qui convient, mais elle est femme de foi sur nos chemins d’humanité faits de hauts et de bas. Ses écrits « font partie des rares qui jamais » ne lassent. « Ils sont de ceux vers lesquels revenir, qui font le poids aux heures graves, tourmentées, aux jours où l’on est mouche contre la vitre. De ceux aussi, le croiras-tu, qui rendent la vie légère, drôle, sans prix ».

Merci à l’auteur d’avoir mis un peu d’huile dans notre lampe.

Oui, Thérèse, « Tu creuses et recreuses ce qui t’arrive d’incroyable avec la foi, tu racontes pour d’autres femmes le récit du voyage qu’elles ont à entreprendre ensemble. Et chacune personnellement. Pour d’autres femmes, jusqu’à moi. »

Sr Patricia Cahn, Carmélite de St Joseph


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