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Nénuphar sur l’emplacement où la famille de Claire Ly a été fusillée par les Khmers rouges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Passages que j'ai retenus du livre de Claire LY

CRISE D’IDENTITE :
« Lorsque je suis immigrée sur une terre étrangère, l’image que j’ai de moi-même ne colle plus avec celle que l’on me renvoie … j’étais une intellectuelle, une femme de haut rang et ici, mon identité reconnue était celle de réfugiée politique. Lorsqu’on ne sent plus sa terre sous ses pieds, on perd sa verticalité, sa sûreté, on devient plus méfiant à l’égard de soi-même. »

IDENTITE EN DEVENIR…
« Immigrée … qui suis-je ?
Quelle identité vais-je avoir ?
Une identité mosaïque faite d’éléments culturels juxtaposés ?
Une identité d’opportunité, faite de stratégies pour me réaliser ?
Une identité basée sur le « devenir comme » ?
Le mot « intégration est très violent, car il sous entend qu’il faut désintégrer quelque chose pour intégrer une autre chose !
La seule identité qui conduise à la vie est une identité en devenir, faite d’adoption réciproque, d’hospitalité culturelle et spirituelle. Ainsi, ma culture originelle se transforme-t-elle au contact de la nouvelle culture. »

IDENTITE ET HOSPITALITE …
« L’hospitalité est un chemin difficile : Il s’agit de quitter son territoire, traverser la frontière, entrer dans la maison de l’autre, nous exposer au bon vouloir de l’autre, renoncer à imposer d’emblée notre manière de voir » … chemin à refaire sans cesse ! » « Qui n’a jamais eu peur de la rencontre n’a jamais vraiment rencontré l’autre … »

LE DIEU DES OCCIDENTAUX … « Les Khmers rouges ont utilisés des éléments de la spiritualité bouddhiste pour écraser le peuple : selon la théorie du carma, vous êtes responsables de ce qui vous arrive … Au camp de rééducation, la bouddhiste que j’étais est entrée dans la révolte face à la souffrance absurde que je vivais et dont je savais que je n’étais pas responsable ! La haine et l’envie de vengeance m’habitaient … selon une méthode bouddhiste, je me suis alors construite un objet mental pour jeter dessus ma colère. Cet objet mental était pour moi « le dieu des occidentaux » puisqu’ils étaient responsables de cette guerre. En 1977, au bout de 2 ans de camp, j’ai fait l’expérience que ce « dieu des occidentaux » mystérieusement m’accompagnait … »
(cette expérience de Claire Ly est racontée dans son livre « revenue de l’enfer »)

QUI DIS-TU QUE JE SUIS ? « Comment puis-je dire qui est Jésus-Christ pour moi si je ne sais pas qui je suis ? Je ne peux être vraiment disciple de Jésus Christ que si je sais d’où je viens … Je ne peux évangéliser en donnant un enseignement que je reçois, mais en témoignant de ce que j’ai vécu, avec mes mots à moi. »

Sœur Catherine, Carmélite de St Joseph


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