La peine du menuisier
Un médecin de Gaza sur les chemins de la paix.
Le silence…… le mutisme de ce Menuisier avec sa deuxième fille, de ce dialogue qui se cherche, se croise, se recroise, se télescope et ne se trouve jamais, même si à deux moments, le Menuisier essaie d’entrer en contact avec sa fille, Marie-Yvonne, mais, où trop interloquée, elle s’échappe. Il s’éteint quasi seul….
Et elle reste avec ce silence angoissant, étouffant qui, du début du livre à la fin, se meut en une recherche ininterrompue à propos de la peine que porte le menuisier et qui le rend distant. Elle creuse le passé de cet homme et elle découvre….elle peut alors appeler le Menuisier, son père. Elle retombe dans le silence, mais dans lequel elle peut dire : « Il a peut-être été heureux de m’avoir connue ».
Voilà rapidement tracé le fil du roman qui m’a beaucoup plu, car il raconte la relation d’un père, petit garçon meurtri, et de sa deuxième fille. Ils vivent dans le Finistère. Et nous découvrons ce monde, cette époque, cette culture…. Nous entrons dans cette histoire avec le désir qu’un jour ils se comprennent, ils se rencontrent, ils se disent…. Mais il faut aller jusqu’au du livre et passer du mutisme au silence plein, entier, profond qui ouvre un horizon de vie…..
Sr Dominique Raymond, communauté de St Martin
