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“Lumière de la foi”

Compte-rendu de retraite pour la Région Égypte-Liban-Syrie
23 au 29 août 2013, Carmel Saint-Joseph, Mechref

Introduction :
Nous sommes 19 Sœurs de la Région du Proche-Orient (Égypte, Liban et Syrie) réunies dans notre couvent de Mechref au Liban, pour vivre en fraternité ce temps de ressourcement. Nous retrouvons tous les jours le Père Fadi Daou qui prêche huit méditations autour de la première encyclique du Pape François sur la foi : "Lumière de la foi". Parce que le P. Fadi se souvient de la déception de la la petite Thérèse, lors des retraites prêchée au Carmel de Lisieux, et de la seule parole qui la nourrissait vraiment en profondeur, la Bible, celui-ci, bon pédagogue, nous guidera aussi par la Parole de Dieu à travers deux figures bibliques : celles d'Abraham et de Marie. Sa retraite a été une invitation à relire la belle encyclique du Pape (des deux Papes !) et à creuser sans se lasser la parole biblique.

Dès sa première prédication, le Père Fadi nous ouvre trois portes d’entrée pour comprendre notre foi : elle est “Expérience”, “Relation” et “Alliance”. Et ces trois mots nous montrent combien la foi est tout d’abord fondement et appui (telle la canne pour un marcheur) en Dieu. Mais “l’Expérience”, la “Relation” et “l’Alliance” impliquent inexorablement le Dieu personnel, Celui d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, celui de Jésus Christ, et celui de chacun de nous, pour aujourd’hui, à qui nous pouvons dire : “Tu es mon Dieu”.

La foi comme chemin:
La foi n’est pas un concept abstrait ni même une idée ou un idéal, elle est un chemin, un cheminement, voire une itinérance si l’on reprend la foi d’Abraham, qui même après sa rencontre avec le Dieu de la Promesse, ne cessera d’avancer de “campement en campement” (Gn 12,9), d’avancer malgré le manque et la famine. La foi est belle mais elle n’est pas facile ; elle ne nous évite pas les défis, les difficultés ni même les obstacles.
“Le regard de la foi culmine à l’heure de la Croix”, c’est toute la vie du Christ qui nous dit cette prise au sérieux de la souffrance et de la mort parce que c’est en lui, le Vivant et l’Eternel, que se manifeste et s’accomplit totalement l’amour de Dieu, le Père. Pour les croyants marchant à sa suite, la foi ne peut pas s’endormir dans un quiétisme mais elle est vigilance et inquiétude qui ne peuvent tomber dans la passivité. La foi nous ramène les pieds sur terre et son seul réconfort est elle-même parce qu’elle nous apporte la relation au Dieu Vivant, au Dieu personnel de la Rencontre et de l’Histoire, à Jésus Ressuscité.
Marie elle-même, par son trouble (Lc 1,29) et sa question “comment cela se fera-t-il ?” (Lc 1,34), cherche le sens de ce face à face avec Dieu (via l’ange messager). Elle ose une réaction et une parole simple pour comprendre. Elle désire une parole intelligible pour elle, à sa mesure. Le message de foi ne peut pas être fondé sur une construction incohérente ou insignifiante pour le croyant. Oui, la foi reste ouverte au mystère de Dieu, mais à la mesure humaine. Le dialogue entre l’ange et Marie, nous montre l’importance de la parole pour celle qui la méditait en son cœur. Ainsi, Marie est prête à l’accueil de l’amour, mais dans une quête de sens, là où “amour et vérité se rencontrent”. (Ps 84,11).

Suite > La foi comme dynamique

Sr Nathalie, CSJ, Mechref, le 3 septembre 2013.

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