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© Anna Atkins (1843)

Luc 4,24-30

Qui ne voudrait pas « précipiter en bas » celui qui lui dit « tu te trompes toujours, tu te dis croyant, mais tu es sourd à tout messager de chez toi, à tout messager qui t’es proche » ?

De prophètes il ne peut y avoir parmi nous ! Nous nous connaissons très bien, nous voyons bien les failles des uns et des autres : « celui-là est trop fragile pour être prophète », « celle-là est vraiment agaçante et elle n’a presque rien à dire » !

Nous ne voyons pas, Seigneur, ce qui en nous et en ceux et celles qui nous entourent peut être prophétique, parce que nous cherchons le prophétisme loin du manque. Nous avons oublié la nécessité du manque comme lieu de ta venue, comme condition de ta grâce. Le manque dans le sens de ne pas tout être, de ne pas tout avoir, de ne pas tout savoir et de ne pas tout pouvoir. Le manque dans le sens d’être soi, d’avoir, de savoir et de pouvoir le peu. Le peu et le rien qui laissent place à ce que mon frère à côté de moi, est, à ce qu’il a, à ce qu’il sait et à ce qu’il peut.

Donne-nous, Seigneur, de nous réjouir face à la découverte de notre manque, donne-nous de l’apprivoiser comme condition salutaire de ta venue prophétique dans nos vies et dans nos relations, afin qu’en tout temps nous puissions dans la joie du manque t’appeler « Notre Père… »

Sr Ghada, communauté de Paris, le 24 mars 2014

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