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© Brassaï

Jean 8,1-11:
« Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. »

« Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur le sol. » Jr 17, 13

C’est un signe d’ouverture au pécheur que de le reconnaître en tant que tel, et c’en est un de fermeture que de le condamner !
La différence entre le geste et les paroles des scribes et des pharisiens et ceux de Jésus vont dans ce sens-là :
Eux, placent la femme au milieu, sous le regard de tous,qu’ils veulent accusateur et par là même s’excluant de l’espace où se trouve la femme, où s’inscrit son corps. Une fois se plaçant eux-mêmes dans un lieu séparé de celui de la femme, ils ne peuvent plus lui adresser la parole, la distance entre eux devient infranchissable, leurs mondes s’excluent mutuellement.
Jésus inscrit le nom de la femme sur le sol, sur la terre d’où Adam a été tiré, là où s’inscrit tout nom d’homme, et où le Fils de l’homme n’a pas refusé que soit gravé son propre nom. C’est un geste de reconnaissance. La femme est reconnue comme faisant partie de toute la race humaine, comme unie au corps de toute l’humanité, elle est une parmi d’autres, et c’est pour elle, comme pour tous les autres, qu’est donné le salut.

Une fois reconnue dans son péché, mais non condamnée, non séparée du corps de l’humanité, Jésus peut lui adresser la parole avec tout le respect de celui qui est pétri d’humilité. Et quand il appelle la femme, « à partir de maintenant », à ne plus pécher, il lui révèle que ce « pouvoir » (de ne plus pécher) lui est accordé parce qu’elle a été reconnue pour ce qu’elle est et à l’instant même, par l’amour, sauvée…

Sr Ghada, communauté de Paris, le 7 avril 2014

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