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Matthieu 18, 21-35.19, 1 : Pardonner sept fois, c’est déjà large ...

Pardonner sept fois, c’est déjà large ... mais soixante dix sept fois ? N’est-ce pas le renversement des flots croissants de la violence déchaînée par le geste de Caïn ? Caïn est vengé sept fois, mais Lamek son descendant, soixante dis sept fois ! (Gn 4, 24)

A travers la parabole du débiteur impitoyable, Jésus dévoile les ressources insoupçonnées de la miséricorde. Miséricorde reçue du Père qu’il vivra lui-même jusqu’au don de sa vie ... La précédence du pardon divin s’exprime dans le pardon illimité échangé entre frères.
Le pardon non partagé n’est il pas le signe que le pardon n’a pas été d’abord accueilli ? Le débiteur impitoyable pour son compagnon, ne l’est-il pas aussi finalement pour lui-même ? Car il retient captive la miséricorde de Dieu. En refusant de la communiquer aux autres, il l’empêche du même coup de prendre corps en lui...

Que germe en nous cet appel de Jésus : « Je ne te dis pas sept fois, mais soixante-dix-sept fois ! »

Sœur Catherine., communauté de St Guilhem-le-Désert le 14 août 2014

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