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Luc 7, 36-50

« Un pharisien l’invita à manger… une femme qui dans la ville était pécheresse… si cet homme était prophète… ».
Que de clichés en ces quelques versets ! Une femme, connue comme pécheresse intervient dans la vie d’un homme connu comme prophète et dans celle d’un autre homme connu comme étant pharisien. Il ne nous est livré qu’un ensemble de catégories, effaçant toute identité, individualité.

Jusqu’à ce que le pharisien s’étonne de l’attitude de Jésus, il n’est présenté que comme « un pharisien ». Nous ignorons son prénom. C’est Jésus qui nous fait sortir des catégories. Et il le fait avec amour en nommant son hôte : « Simon ».
Parler à une personne en nommant son prénom change la relation. Jésus quitte les barrières pour nous interpeller dans le concret de notre histoire. Il ne s’agit de l’histoire d’un prophète qui dine chez un pharisien mais de Jésus qui dine chez Simon.
Faire miséricorde à l’autre ne commence t-il pas par quitter nos idées sur l’autre pour le rejoindre dans ce qu’il est, dans cette humanité vers laquelle il tend aujourd’hui?

Sœur Marie., communauté de St Guilhem-le-Désert le 18 septembre 2014

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