Les disciples connaissent le Père dans le Fils
© C.S.J.
(Cf. Ce même texte commenté pour la fête des apôtres saints Philippe et Jacques, le samedi 3 mai) |
Jn 14, 7-14 « Des œuvres encore plus grandes ! »
Vous êtes-vous déjà demandé quelles pouvaient être les œuvres encore plus grandes (que celles accomplies par Jésus lui-même) faites par le croyant X ou Y ?
L’évangile de Jean nous plonge en plein cœur du mystère de la Trinité, si bien prié par la Bienheureuse Elisabeth de la Trinité : “Ô mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité. [...] Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à vous comme une proie. Ensevelissez-vous en moi pour que je m'ensevelisse en vous, en attendant d'aller contempler en votre lumière l'abîme de vos grandeurs.”
“Œuvres grandes” pour Jean et “grandeurs” contemplées par Elisabeth. C’est à ce même vertigineux abîme de contemplation que nous sommes appelés en méditant ce texte dont chaque verset est lourd de sens : « Je suis dans le Père et le Père est en moi ! [...] c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. [...] Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes. » L’abîme des grandeurs dans lequel se perd Sœur Elisabeth n’est autre que cette dynamique de communion (entre le Père et le Fils, par l’Esprit) qui fait faire au Fils et à tous ceux qui croient en lui, des œuvres, et des œuvres encore plus grandes que celle du Christ ! C’est tout bonnement étourdissant, incompréhensible à l’âme humaine. Et l’on comprend l’hésitation de Philippe.
Sr Nathalie, communauté de Mechref, Liban, samedi 17 mai 2014
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