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© C.S.J. Sr Valérie |
Marc 8, 11-13
Donne-nous un signe venant du ciel.
Que demande-t-on lorsque que l’on demande un signe ? Est-ce vraiment un signe ou une preuve ?
Le signe sollicite l’attention pour être reconnu. Il laisse place au doute et à l’interprétation. Il mobilise la liberté d’autrui qui adhère ou non. Depuis le début de sa vie publique, Jésus a donné quantité de signes (guérisons, paroles, multiplications des pains). Et pourtant, les Pharisiens n’ont rien vu, reconnu, compris.
Derrière le signe, n’attendent-ils pas une preuve, comme le Tentateur au désert ? « Si tu es le fils de Dieu… » (Mt 4,3.6), prouve-le ! La preuve ne laisse aucune place à l’interprétation, au doute, à la liberté ; Une preuve, c’est du solide ! On peut mettre la main dessus.
Le signe nous glisse entre les doigts et nous entraine plus loin. Comme le signe qu’il est en lui-même, Jésus glisse entre les doigts des Pharisiens et les plante, là, sur la rive.
Sr Valérie Depériers, Communauté de Paris, 16 février 2015
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