« Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? » Ils lui répondirent : « Non. » (v.5). Jésus se manifeste, prend les devants, comme une aurore qui point sur le rivage, opposée à la nuit des disciples sur la mer ennemie et instable.
Il les appellent littéralement « tous petits [paidia] », ce qui nous rappelle la mise au monde du tout petit, comme si eux-même naissaient de la Résurrection. Jésus le Ressuscité est avant tout le « Ressuscitant » qui met au monde, remet dans la vie.

« Venez manger. » Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. (v.12 et 13).
C’est par le biais du repas, à connotation eucharistique, qu’il se fait reconnaitre. Lui ne mange pas, car il est la Présence qu’il donne en se donnant comme « Pain de vie » (Jn 6), à travers toute la nourriture offerte. Ce n’est pas le pain qui est son corps mais bien son corps qui est nourriture. Son corps de Vivant leur parle, se communique, les ressuscite et rend actuelle la vie éternelle promise.

« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. » (v.6).
En ce temps de Résurrection, puissions-nous nous sentir invités nous-mêmes, communauté de lecteurs et de croyants, à sortir de nos pêches infructueuses, pour nous remettre à sa seule Parole de grâce et de vie.

Sr Nathalie, communauté de Mechref, Liban, 10 avril 2015