Marc 3,20-21

« En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « il a perdu la tête. »

Nous avons cité le texte d’aujourd’hui dans son intégralité vu qu’il est très bref.

Le premier mot qui attire notre attention c’est celui de "maison". Il s’agit de la maison de Jésus, où il a mangé, bu, dormi, etc. du lieu qui l’a abrité pendant assez longtemps. Et pourtant, aujourd’hui « il n’était même pas possible d’y manger ! »

Une autre dimension s’ouvre dans ce lieu et dont le signe est l’impossibilité de manger. L’objection que nous pouvons formuler est la suivante : « De quelle dimension parlez-vous ? C’était impossible de manger tout simplement parce qu’il y avait beaucoup de monde. »

A cela nous répondons : essayons de remonter dans nos souvenirs à un jour où nous étions chez nous, nous avions faim, nous voulions manger et, en même temps, pour une raison qui ne dépendait pas de nous, cela nous était impossible.

Je suppose que ce qui peut être commun à tous ces souvenirs c’est qu’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. La vie, dans chacune de ses manifestations (la mort en est une) habite le temps et l’espace de manière telle qu’ils ne peuvent plus accueillir ce qui peut altérer cette nouveauté. Toute nourriture à ce moment-là devient profanation et se mettra comme obstacle au nouveau.

Jésus est dans sa maison, la foule est là, il est la nouveauté, il est leur nourriture : « il a perdu la tête. »

Sr Ghada , communauté de Paris, samedi 24 janvier 2015