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  © Andrei Tarkovsky,
      Stalker (le Passeur)

Marc 16,15-20

« Ils parleront en langues nouvelles, (…), s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal. »

Notre regard se tourne vers cet extrait uniquement : « Ils parleront en langues nouvelles, (…), s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal. »

Jésus y énumère deux des signes qui accompagneront ceux qui croient en lui, deux signes que nous retraduisons ainsi, sans prétendre pour autant épuiser le sens de ce qu’ils veulent dire : la foi est toujours une foi en situation. C’est une réalité du vécu des hommes dans leurs traversées existentielles du mal sous ses diverses formes (mort, péché, souffrance, violence, impuissance, etc.). Que dans ces traversées l’homme puisse croire en la personne du Ressuscité, cela nous pouvons le reconnaître à plusieurs signes dont les deux que nous venons de citer.

Comment pouvons-nous comprendre, aujourd’hui, ces deux signes ?

1- Une première réponse est donnée dans le lien qui existe entre les deux : le corps propre. Ces deux signes concernent directement le corps de celui qui croit alors que les autres concernent plus directement le corps de l’autre.

2- Leurs mouvements respectifs s’opposent dans leur apparence : le premier signe parle de ce qui peut sortir de ce corps, à savoir la parole, le second de ce qui entre, à savoir la nourriture : le mal est arraché simultanément de ces deux lieux. Plus rien de ce qui sort ou de ce qui entre dans ce corps propre n’est porteur du mal. Comment cela est-il possible ?!

Par la foi nos corps de chairs, dans leurs traversées, se trouvent greffés au corps du Ressuscité, il devient pour nous « le Passeur », et de sa force nous puisons la nôtre, pour la vie des hommes et la gloire de Dieu…

Sr Ghada , communauté de Paris, samedi 25 avril 2015

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