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09 Les catastrophes inattendues: Lc 13, 1-5

«Des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.» (V1). Une situation choquante, révoltante, que la morts d’innocents ! Peut-on entendre le récit de ces gens comme un reproche fait à Jésus ? Parce que moi je peux lui faire reproche pour la souffrance, la morts des innocents… et la liste peut être longue ! Mais Jésus ne réponds pas sur le pourquoi de la mort des innocents. Il en rajoute même : « Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » (V4).

Devant le mal inattendu, injuste, gratuit, il y a danger à se croire ou à croire autrui plus ou moins consciemment victime d’un châtiment de Dieu. Jésus ne dit rien sur le mystère du mal. Il déplace le problème : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?... Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » (v2.4). Tous les hommes sont pécheurs, coupables, qu’ils soient victimes des hommes ou de la nature. Mais tous sont appelés à la conversion, seule manière d’échapper à l’irrémédiable : «Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière.» (v5). Se convertir ne donne pas d’échapper à la mort. Tout homme mourra. Mais est-ce que tous entreront dans la vie de Dieu ?

La conversion est un don de la miséricorde de Dieu qui ouvre à la vie. Seul Dieu peut transformer radicalement l’être et le jugement de l’humain si celui-ci lui ouvre sa porte. Il y a urgence à se laisser convertir. Mais le chemin est long et nous avons tant de résistances à nous laisser convertir. Oserons-nous demander, même en pleine nuit, comme l’ami importun, le pain de la miséricorde de Dieu pour vivre ce retournement ? Oserons-nous saisir ce temps favorable pour laisser circuler, à travers notre péché, le don de la miséricorde de Dieu? Laisserons nous convertir notre regard sur Dieu, passer d’une image d’un dieu pervers et dévorant à celle d’un Père aimant et qui veut notre bien ?

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