>>> Aventure intérieure> Paroles humaines, Parole de Dieu > La miséricorde dans l’évangile selon st Luc >13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 Les trois paraboles de la Miséricorde: Lc 15, 4-32

Avec le chapitre 15 de l’Evangile de Luc, nous sommes au cœur du parcours sur la miséricorde. Les textes qui suivent, vont comme répondre à ceux que nous avons déjà croisés. On parle communément des trois paraboles de la miséricorde. Mais peut-être, y en a-t-il quatre qui se répondent de l’une à l’autre. En effet la brebis perdues des versets 4 à 7 s’est égarée dans le désert, de la même façon que le fils cadet des versets 11 à 24 est perdu dans une région lointaine. La drachme perdue des versets 8 à 10 s’est égarée dans la maison, de la même façon que le fils aîné s’est perdu près de la maison en refusant d’y entrer aux versets 25 à 32.

Les quatre finales sont proches. Le berger (v6) et la maitresse de maison (v9) invitent ami(e)s et voisins/ voisines à se réjouir avec eux. Le père invite tous ceux qui sont dans la maison (v22-24) puis son fils aîné (v32) à se réjouir avec lui. La miséricorde de Dieu n’est pas condescendante. Elle n’a pas pour but dernier le pardon mais la joie. Le pardon soulage la détresse de celui qui s’est perdu et ouvre le chemin vers la joie, la joie d’être trouvé, d’être à sa place. Chez Luc, la joie est une expérience intérieure profonde qui se développe toujours de manière communautaire. On entre pas dans la joie, seul.

Si la joie se fait appel si pressant au point que Jésus lance l’invitation par trois fois, c’est qu’elle est le chemin incontournable pour vivre de la miséricorde de Dieu. Jésus, en invitant ses auditeurs à s’identifier au berger ou à la maitresse de maison, les encourage à adopter comme lui l’attitude de Dieu et de ses anges envers les pécheurs. Si ce que vous faites pour une brebis ou une pièce de monnaie perdue, vous ne le faites pas pour vos frères, les hommes, vous avez beau observer le loi, vous êtes infidèles à Dieu, qui a souci de l’humain perdu.

L’invitation de Jésus à ses auditeurs, se fait encore plus pressante à travers la figure du fils aîné qui refuse d’entrer dans la maison (v28) et ne peut regarder son cadet comme un frère. Le seul péché des scribes et des Pharisiens, si on puit dire, est de ne pas avoir besoin de conversion (v7), de refuser le pardon à leurs frères Publicains et pécheurs, de dénier à Dieu et à Jésus le pouvoir de pardonner et de se réjouir avec eux. Leur refus les met en danger d’être perdu. Comme le père de la parabole, Jésus sort à leur rencontre et les supplie. S’ouvrir à la miséricorde de Dieu c’est s’ouvrir à la miséricorde pour autrui. Entrer dans la joie de Dieu c’est entrer dans la joie de l’autre retrouvé, se réjouir avec. Pour recevoir il faut avoir donner et inversement.

 

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