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Méditations
Non ça n’est pas étonnant !

Parlant du Christ aux pieds de ses disciples, tout le monde s’étonne : « lui le Dieu fait homme, s’abaisse jusqu’à la condition d’esclave pour être au service ! Lui de condition divine, accepte - et quel contraste ? ! - de laver les pieds de ses disciples ! », Etc. Arrêtez ! Arrêtez, je vous en prie, avec cette litanie. Justement, c’est le geste le moins étonnant que l’humanité ait jamais connu. Ce qui étonne, ce n’est pas l’amour, l’humilité, la sincérité, aussi rares qu’ils soient ! Ce qui étonne, c’est de ne pas aimer se sachant aimé. Ce n’est pas comme cela, parce que ça lui plaît que le Christ aime. Se sachant aimé, il ne peut qu’aimer. L’amour appelle l’amour. Aimer est la conséquence nécessaire de la conscience d’être aimé. Il faudrait un « miracle » pour ne pas aimer si une fois nous nous sommes ouverts au mystère infini de l’amour accordé à tout homme.

S’étonner, c’est dire autrement que nous n’avons rien connu, rien vu non plus de l’humilité de ce geste. S’étonner, c’est croire que la gloire divine est autre chose que celle de l’amour. S’étonner c’est croire que « s’abaisser » dans l’amour c’est se mettre dans une attitude qui contraste avec son être profond. S’étonner, c’est ne rien avoir compris au « miracle » de l’amour. L’amour est ce qui dit le mieux la nature de Dieu, alors je m’étonne que l’on s’étonne de son abaissement !

Tu ne m’étonnes pas, je te vois, je comprends et je prie :
« donne-moi Seigneur de pouvoir ne pas étonner » !

Une soeur du CSJ, Liban

 

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