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Maison Josepha

 

1- Il s’agit spécifiquement de personnes réfugiées, récemment reconnues statutairement, et de personnes « réinstallées », détentrices des mêmes droits

 

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2- Message du Pape Benoît XVI pour la Journée mondiale des migrants et des réfugiés(2013)

 

 

3- N’oubliez pas l’hospitalité, Appel commun des églises et communautés religieuses suisses pour le dimanche des réfugiés, dans La Documentation Catholique (septembre 2012, n°2496), p. 804.

 

Fondation Josefa et Hospitalité

« N’oubliez pas l’hospitalité, car, grâce à elle, certains, sans le savoir, ont accueilli des anges » (He 13, 2).

Par cette invitation à vivre l’hospitalité, l’auteur de la Lettre aux Hébreux nous relie à toute une tradition si chère à l’univers biblique dont certaines figures, et non des moindres, peuvent nous inspirer (Genèse 18, 1-16).
Cette loi sacrée de l’hospitalité vaut-elle pour notre contexte contemporain marqué par de nombreux flux migratoires, engendrant pour certains l’obligation de quitter définitivement leur terre d’origine, pour des raisons politiques ou autres, tout en nourrissant l’espoir de reconstruire une existence digne sur une potentielle terre d’accueil ? Ce sont là, de fait, des situations humaines que nous croisons tous, notamment à Bruxelles, capitale de l’Europe, s’il fallait le rappeler.
Et si cet état de fait était accueilli autrement car repensé à la lumière de l’hospitalité ? Y aurait-il quelque naïveté ou audace à s’engager sur cette voie ?
C’est le défi que nous lance la Fondation Josefa. Elle est née d’un constat, en 2011, de Gilbert Granjon et de son épouse Annabelle. Leurs parcours humains et professionnels les ont rendus sensibles à la situation de personnes rendues vulnérables par la migration forcée, à Bruxelles notamment. Dès lors, ils se sont entourés d’une équipe de bénévoles, riche elle aussi d’une expertise dans le domaine de l’accueil des réfugiés, dans l’idée de créer un bel espace de vie (Maison Josefa) au centre de l’agglomération bruxelloise, qui contribuera, par le logement, et en collaboration avec différents partenaires socio-économiques, à l’insertion durable de personnes réfugiées1.
Au cœur de cette démarche, qui, à sa mesure, répondra à la crise de l’accueil des réfugiés à Bruxelles, il y a, du côté de la Fondation Josefa, une détermination quant à la reconnaissance de la richesse dont chaque personne migrante est porteuse. Cette richesse se déclinant en valeurs et ressources propres (diversité d’approches culturelles et confessionnelles, potentiel humain et socioprofessionnel), l’hospitalité, précisément, engage sur un chemin de dépassement de nos peurs et appréhensions mutuelles, de changement de regard, afin de contribuer, chacun, au développement de l’autre, à sa croissance en humanité.
En vue d’incarner cette approche spécifique, la Maison Josefa accueillera des personnes réfugiées et des personnes non rendues vulnérables par la migration, afin d’être ensemble artisans de paix, dans la rencontre de nos vulnérabilités réciproques. D’hôte à hôte, il n’est alors pas seulement question « d’aide aux réfugiés » mais, par une contribution humaine ou matérielle en la Maison Josefa, chaque contributeur peut épanouir une attente qu’il aurait pour lui-même, pour sa famille ou ses proches, celle de construire un itinéraire d’espérance avec des personnes réfugiées. Cette dynamique sera perçue par le contributeur, et la personne réfugiée, s’il y a, en contre partie de sa contribution, une offre de proposition (l’expertise et l’engagement des membres de Josefa) avec la possibilité de détenir un titre de propriété ou un droit immobilier.
Les paroles du Pape Benoît XVI à l’occasion de la Journée mondiale des migrants, le 18 décembre 2012, raisonnent, pour nous qui sommes engagés dans ce projet, comme un texte fort, une confirmation certaine du défi que la Fondation Josefa entend relever, spécialement quant à l’approche qui lui est propre.
Nous y voyons un encouragement à nous tourner également vers les chrétiens qui pourraient collaborer, avec d’autres, à la mission de la Fondation Josefa, par la prière, par leur qualité d’être, leurs compétences ou leur créativité.
En effet, n’y occuperaient-ils pas la place qui est la leur, alors que, se référant « aux millions d’hommes et de femmes qui, pour diverses raisons, vivent l’expérience de la migration», le Saint Père nous rappelle que «toute l’Église, dans tout son être et tout son agir, tend à promouvoir le développement intégral de l’homme, quand elle annonce, célèbre et œuvre dans la charité » ? Et de poursuivre, « l’Église n’oublie pas de mettre en évidence les aspects positifs, les potentialités bénéfiques et les ressources dont les migrations sont porteuses. Dans cette voie prennent alors corps les interventions d’accueil qui favorisent et accompagnent une insertion intégrale des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés dans leur nouveau contexte socioculturel, sans négliger la dimension religieuse, essentielle pour la vie de chaque personne. Et c’est précisément à cette dimension que l’Église est appelée, en raison de la mission même que le Christ lui a confiée d’être attentive et de prendre soin : tel est son devoir spécifique le plus important .» 2

Dès lors, pour vous qui nous offrez l’hospitalité de votre lecture, à quoi vous invite la Fondation Josefa? Plusieurs possibilités coexistent :
• poursuivre votre engagement actuel au cœur d’organisations ou d’institutions qui investissent le champ de la migration ou d’autres;
• participer à la mission de la Fondation Josefa par l’apport de votre expertise, de vos compétences, personnelles ou communautaires.
• contribuer matériellement à la construction de la Maison Josefa, en cours d’acquisition. Avant de s’engager ensemble sur le chemin de l’hospitalité, il est important de s’informer mutuellement, de se connaître.
Comme collaborateurs de l’équipe Josefa, nous sommes à votre disposition pour tout complément d’information à propos de la mission de la Fondation Josefa, mais d’ores et déjà, il est possible de s’informer sur le site de la Fondation qui a été mis en ligne le 18 décembre 2012, à l’occasion de la Journée mondiale des migrants: www.josefa-foundation.org

« Précisément parce que les anges ne se font pas connaître, nous ne pouvons en réalité faire autrement que de le penser de tout être humain qui nous demande l’hospitalité »3.

Sr Patricia Cahn, Carmélite de Saint Joseph
patricia.cahn@josefa-foundation.org

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