Jean 12, 24-26

«La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure» (St Augustin)

Christ de Jean de La Croix

L’histoire de ce grain de blé tombé en terre est l’histoire d’une vie donnée dont le seul motif était l’Amour!
Saisi par l’Amour, ce grain s’est laissé conduit, semé, arrosé dans une terre préparée à le recevoir. Et dans les profondeurs, toute une traversée est effectuée :
Abandonné, oublié de l’extérieur, ce grain choisit de s’offrir librement. Il a compris que le chemin est exigeant et pour parvenir à la vie, il faut mourir, se dépouiller, laisser sa vie pour la retrouver autrement.
Tout se fait dans l’obscurité et en cachette, dans une grande pauvreté !
Détaché du monde, ce grain n’a que cette source intérieure. D’elle, il reçoit une nourriture “autre”. Tout ce qui est en lui est mis au service de l’Amour. Tout se dissout. Ce qui reste, c’est l’essentiel, c’est la Vie qui l’a habité depuis toujours.
Au moment opportun, ce grain entre dans la phase de floraison. Tout ce qu’il a vécu, jaillit en lumière, en fruits en abondance.
Ce grain s’est enrichi de sa pauvreté, s’est retrouvé dans son vrai désir qui n’est d’autre que d’aimer sans mesure et de donner sa vie jusqu’au bout par amour.

Donne-nous Seigneur d’être à l’exemple de ce grain de blé une vie unie à Toi, Toi l’Amour infini, une vie donnée au quotidien avec générosité à nos frères !
O Vie de notre vie, fais que notre mort soit transfigurée afin que nous contemplons ta Gloire dans la lumière éternelle!

2 commentaires

  1. Cette citation est abusivement attribuée à Saint Augustin : « La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure ». C’est totalement erroné. Pour preuve, vous n’en citerez point la source. Il s’agit bel et bien d’une citation de Bernard de Clairvaux, De diligendo Deo – Le devoir d’aimer Dieu.

  2. SI LE GRAIN DE BLE TOMBÉ EN TERRE NE MEURT PAS, IL RESTE SEUL ; MAIS S’IL MEURT, IL PORTE BEAUCOUP DE FRUIT (Jn 12, 24-26). Tomber pour régénérer la vie, mourir à soi pour fleurir à nouveau, se perdre pour gagner plus, non plus simplement pour soi, mais davantage pour un plus grand nombre ; le sacrifice n’a de valeur que quand la perte se transforme en gain, quand la mort régénère la vie, quand l’effort porte du fruit, bref, quand l’échec apparent ouvre à la victoire et à la croissance. Pour que le grain ne reste pas seul, il faut qu’il tombe et qu’il meurt, car, ce n’est qu’à ce prix qu’il porte beaucoup de fruit. Mais, il faut qu’il tombe sur la bonne terre, afin que l’effort, la motivation, ne soient pas juste une simple formalité. Il y en a qui font d’énormes sacrifices personnels, mourant à eux-mêmes et à leurs propres besoins afin que soient semées de petites graines possibles d’amour, de charité et de justice et pour que le Règne de DIEU se développe sur terre. Tout comme il y en a qui se sont battus et ont même payé de leur vie, pour conserver et diffuser la foi aux générations futures. Ainsi, en notre époque marquée par l’incrédulité et dominée par l’indifférence, chacun devient le garant d’un trésor reçu et qu’il doit transmettre aux autres, afin que la chaîne ne soit pas interrompue, mais que chaque effort de tout temps puisse porter du fruit. C’est ainsi que renaît la motivation, quand on sait que notre œuvre, peut porter du fruit à la postérité. La motivation nous porte à mourir aussi à notre égoïsme. Car, celui qui travaille exclusivement pour soi et veut gagner seul sa vie, s’expose en permanence à tout perdre et à se faire oublier, une fois que tous ses biens sont perdus. Mais, celui qui accepte mourir à soi, pour s’ouvrir aux autres et partager, ne reste pas seul. Il reste à jamais gravé dans les mémoires. Lorsque la mort nous révèle la solitude profonde dans laquelle elle nous plonge, ceux pour qui nous avions sacrifié tant de plaisirs et de joie personnelle, afin de leur permettre d’émerger et de porter du fruit, sont ceux qui nous rendent le plus témoignage, pour la plupart. Donc, le Bien que nous accomplissons en ce monde, nous est toujours restitué, tôt ou tard, d’une façon ou d’une autre, à nous ou à la postérité. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.