Jean 20,24-29

Devenir croyant, être croyant… Il n’est pas si facile de croire, n’est ce pas ? La foi est un chemin qui n’épargne pas les doutes et parfois les exigences de preuve de notre part. Avec Thomas, Jésus ressuscité nous met à l’aise très vite après ce mystère de la Résurrection. Mais il convient de décider à croire ce qui nous dépasse. Jésus invite à décider de devenir un croyant. Il invite à grandir, à décider de devenir ce que nous sommes en profondeur, ce qui est semé en nous, ce qui n’est que graine de moutarde à nos yeux.

Le Ressuscité propose un chemin de Vie. Comme dans le Deutéronome, Dieu suscite en nous la vie : « J’ai mis devant toi la Vie et la mort, choisis la Vie afin que tu vives ! » Dt 30,19. Choisissons ensemble et personnellement de devenir aujourd’hui croyant pour nous exclamer avec Thomas et tant d’autres « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Un commentaire

  1. CESSE D’ÊTRE INCRÉDULE, SOIS CROYANT » … « MON SEIGNEUR ET MON DIEU ! » … « PARCE QUE TU M’AS VU, TU CROIS. HEUREUX CEUX QUI CROIENT SANS AVOIR VU (Jn 20, 24-29). Douter est une chose, mais demeurer dans le doute est une autre chose. Et le péché de l’Homme serait de rester prisonnier du doute. Ce qui ne l’aide pas à progresser, à aller de l’avant. Le doute peut devenir un chemin de croissance spirituelle et de maturité, si et seulement si l’Homme s’ouvre à la lumière divine, s’il ne reste pas fermé sur lui-même. C’est l’invitation faite par JÉSUS à Thomas : « cesse d’être incrédule, sois croyant. » Lorsque JÉSUS se montre pour la première fois à ses disciples après la résurrection, Thomas n’y est pas, par conséquent, il a du mal à croire au témoignage des autres. Et ce doute, il le garde en lui pendant huit jours : huit jours dans l’obscurité de la foi, où l’esprit est instable : croire ou ne pas croire, adhérer ou ne pas adhérer ? Huit jours où l’âme vacille entre la vérité et le mensonge, se laisser convaincre par le témoignage des autres ou faire sa propre expérience ? Lorsque notre esprit doute ou est bouleversé au fond de soi, il est parfois difficile d’avancer, de passer à autre chose. Car, le doute remet en question toutes nos certitudes, nos croyances et même les piliers de nos sécurités. La première parole du Ressuscité à Thomas est celle de rompre avec le doute, passer des ténèbres à la lumière, aller vers la foi, lieu où l’Homme trouve son chemin. Cesser d’être incrédule pour devenir croyant, c’est reprendre son cheminement de foi, continuer son itinéraire de croissance intérieur, mais aussi progresser vers la connaissance des mystères divins. Car, être croyant après avoir douté, c’est faire l’expérience d’un DIEU qui se révèle aussi hors de nos canons humains et de nos modes de penser, un DIEU qui a vaincu la mort, mais dont le corps porte encore la marque des clous et de la lance. Passer de l’incrédulité à la foi, c’est faire l’expérience de la chute et du relèvement, de l’ignorance à la connaissance ; dans la mesure où la foi nous introduit sur un chemin où les choses se révèlent à nous au fur et à mesure de notre enracinement et de notre configuration au CHRIST. Il a fallu le doute, pour que Thomas reconnaisse en JÉSUS, son SEIGNEUR et son DIEU. Il a fallu ce doute, pour que ceux n’auront jamais la possibilité de faire l’expérience physique de JÉSUS, croient tout de même en LUI, à partir des témoignages. C’est à l’issu du doute, que DIEU donne plus de crédibilité aux témoignages missionnaires, tout en encourageant ceux qui croient sans avoir vu. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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