Jean 6, 44-51

 « Et le pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la Vie »De la moisson au pain, « fruit de la terre et du travail des humains », fil rouge tout au long des Écritures,  parabole du Royaume, chemin d’ Évangile…
Notre Dieu est le Dieu de la Vie, mais qu’Il se fasse notre nourriture, voilà qui a de quoi nous surprendre !

Celui qui dit « Je suis le pain de vie » n’a-t-il pas dès sa naissance reposé dans une mangeoire, préfigurant le  tombeau,  vide au matin de Pâques, ouvert à l’acte de foi en Christ Vivant, Ressuscité, au milieu de nous ?
N’est-ce pas le même qui, ressuscité, se fait reconnaître à la fraction du Pain dans la nuit  d’Emmaüs et  rassure ses disciples  qu’ « IL est le Seigneur », leur donnant pain et poisson au bord du lac ?
N’avait-t-il pas au couchant de la cène, partagé aux douze le pain de Son Corps, instituant la Mémoire universelle et éternelle du Don de sa Vie pour la multitude ?
Sa chair offerte au regard et au toucher des siens  au soir de la Résurrection, n’est-elle pas ce corps meurtri  de la folie humaine que  le levain d’Amour a ressuscité  en « Pain de Vie ».
« Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire,
 cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père. »
(Jean (TOB) 1)

 La Parole qui nous est aujourd’hui donnée en nourriture, nous plonge dans la Joie pascale, invitant à « devenir ce que nous recevons », le Corps du Christ Ressuscité, Pain donné pour que le monde ait la Vie.

Que « l’Église qui fait l’Eucharistie et l’Eucharistie qui fait l’Église » soit Source  de Vie pour tous ceux qui lui sont donnés. A notre tour et dans la foi, devenons avec Jésus, par Lui et en Lui, pain pour la route de tous nos frères et sœurs affamés d’humaine fraternité et de Vie  plus forte que la mort.
« Manger la chair du Fils de l’Homme » nous engage au quotidien à devenir d’autres Christ :
« Sa chair donnée pour que le monde ait la Vie »

2 commentaires

  1. QUICONQUE A ENTENDU LE PÈRE ET REÇU SON ENSEIGNEMENT VIENT À MOI … MOI, JE SUIS LE PAIN VIVANT, QUI EST DESCENDU DU CIEL : SI QUELQU’UN MANGE DE CE PAIN, IL VIVRA ÉTERNELLEMENT (Jn 6, 44-51). Celui qui a été crucifié, puis mis au tombé et est ressuscité le troisième jour, est le même qui s’est fait reconnaître par ses disciples sur le chemin d’Emmaüs à la fraction du pain. Et c’est encore avec le pain qu’il nourrit les foules. De ces multiples signes où le pain constitue l’aliment de base nécessaire pour nourrir le corps, le Ressuscité finit par s’identifier Lui-même au pain vivant venu du ciel, pour le Salut et la vie du monde. D’un élément matériel, il en fait un nutriment spirituel, qui ouvre à la vie en plénitude. Ceux qui cherchaient la nourriture simplement pour le corps, sont dorénavant invités à chercher le pain spirituel. De la matière au spirituel, l’Homme est toujours appelé à une transformation intérieure, à faire le pas en avant, à passer du charnel au spirituel, du temporel au perpétuel. Si la matière nous attire et suscite un quelconque appétit, l’Homme ne doit cependant pas s’arrêter là. Nous devons aller au-delà de ce qui est attiré par la chair, afin d’atteindre la vraie nourriture, celle qui donne la vie éternelle. Les premiers signent accomplis par DIEU envers ses disciples, étaient des signes matériels. Pourtant, IL invitait toujours à aller au-delà, à voir derrière chaque signe, une présence divine, qui attire et qui porte l’Homme à s’élever, à viser plus que ce qu’il a déjà. Le corps peut être comblé, mais si l’esprit reste vide, assoiffé et affamé, il demeure vulnérable, faible et fragile. Et la fragilité de l’esprit est aussi la fragilité et la pauvreté de la vie elle-même. Car, sans la présence de DIEU en nous, sans cette nourriture spirituelle, sans la richesse divine qui ravive l’Homme en permanence, aucune perspective de bien, de développement et de croissance, n’est possible. Mais, en rassasiant l’esprit, l’âme et le corps, l’Homme sera capable de mener une vie plus aisée, tranquille. Au cas contraire, il reste la proie des esprits impurs ; et la méditation, au lieu d’être le lieu du recueillement et de la paix intérieure, restera l’instant des lamentations interminables, le théâtre de divers trafics, le cœur étant toujours exposé à toute forme de corruption. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. ILS SERONT TOUS INSTRUITS PAR DIEU LUI-MÊME. QUICONQUE A ENTENDU LE PÈRE ET REÇU SON ENSEIGNEMENT VIENT À MOI (Jn 6, 44-51). DIEU nourrit et enseigne ; IL rassasie le corps et l’esprit ; IL guérit et ressuscite. DIEU nous instruit dans l’amour, la patience et le pardon. Par sa parole, IL nous guide et nous purifie. IL éveille à l’intelligence des Écritures, pour porter l’Homme à la lumière de la connaissance et de la foi. Avec LUI, le geste accompagne les paroles et inversement, les paroles sont rendues concrètes à travers les gestes qui expriment la volonté de DIEU pour les hommes. IL proclame son enseignement à travers les paroles qui s’accompagnent d’actions concrètes ; et l’Homme est à la fois instruit et sauvé ; il est à la fois rempli de grâce divine et convié à la mission. Car, DIEU est à la fois le Maître et le Sauveur, le persécuté et le Miséricordieux, le crucifié et le ressuscité. IL instruit par ce qu’IL dit et par ce qu’IL fait, en nous invitant à son école et à prendre sur nous son joug. Entre le dire et le faire, il y a une profonde unité, qui exprime la sincérité de DIEU dans son rapport avec l’Homme. Et nous ne devenons vrais avec nous-mêmes que quand nos paroles coïncident avec nos actes, quand nous savons rendre visibles et concrets ce que nous recevons de DIEU, dans le secret de la prière, de la pénitence, de la méditation de sa Parole. Recevoir la Parole de DIEU, se laisser instruire par LUI, nous ouvrent inévitablement le chemin vers la Vérité et vers la Vie en plénitude. Or, JÉSUS est le chemin, la Vérité, la Vie. Ainsi, quiconque a entendu le PÈRE et a reçu son enseignement, va à JÉSUS, sans peine, ni regrets. Si c’est DIEU Lui-même qui nous guide continuellement et nous enseigne dans tout ce qui nous arrive, alors nous ne devons pas perdre courage dans nos difficultés. Car, même la souffrance peut devenir une école de sagesse, pour celui qui n’en fait pas une fatalité. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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