Luc 1,26-38

Aujourd’hui, la liturgie nous invite à méditer le récit de l’Annonciation. Lire ce texte dans la semaine qui précède Noël et le lire en ce temps pascal prend un sens différent.
Arrêtons-nous, sur ce temps ou cet instant pendant lequel l’Ange Gabriel envoyé par Dieu est suspendu à la réponse de Marie. Le ciel et la terre sont comme figés en ce point de non-retour où l’humanité naîtra aux temps nouveaux.
Cet instant chargé du poids de l’Éternel nous fait penser, dans un certain sens, à celui de Jésus descendu aux profondeurs de la terre au Samedi saint. Un lourd silence, une attente, que va-t-il se passer ?
A Marie bouleversée, l’Ange Gabriel remonte le temps et gravit la lignée de l’enfant qui naîtra d’elle.
Il se nommera Jésus : Josué, celui qui sauve. Il siégera sur le trône de David son Père. Il régnera sur la maison de Jacob. Il sera Fils du Très-Haut.
Vois, la femme stérile est enceinte … car rien n’est impossible à Dieu. Ta réponse, ô Marie, donnera à cet instant, dans le secret d’un oui, son poids d’éternité.

« Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. »
« Alors il appela un archange
qui saint Gabriel se nommait,
et l’envoya à une jeune fille
qui s’appelait Marie,
et par le consentement de celle-ci
le mystère s’accomplissait
dans le lequel la Trinité
de chair le Verbe revêtait ;
et, bien que trois fissent l’oeuvre,
en un seul elle se faisait ;
et le Verbe s’incarna
dans le ventre Marie.
Et celui qui avait seulement un Père
maintenant aussi une Mère aussi avait
mais non pas comme n’importe qui,
qui concevrait d’un homme,
car des entrailles d’elle seule
sa chair il recevait,
et c’est pourquoi Fils de Dieu
et de l’homme on le disait. ( Romance de Saint Jean de La Croix)

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