Marc 8,11-13

La foi ou des preuves ?

Yehouda Chaim Kalman, dit Thomas Gleb, Le signe, 1979, Carmel de Niort, Crépi, peinture et cordelettes

La foi et la confiance peuvent-elles cohabiter avec des preuves ou signes pour croire ?
Les pharisiens se mirent à discuter avec Jésus et lui demandent, pour le mettre à l’épreuve, un signe venant du ciel. Ils le mettent à l’épreuve comme Satan au désert.
Jésus vient de multiplier les pains par deux fois, et opérer de nombreuses guérisons. Les foules sont dans l’admiration et devinent la nouveauté et s’étonnent de l’enseignement nouveau que Jésus partage avec elles.

Les pharisiens, eux, s’attardent à rechercher des signes et des preuves de ce qu’ils voient. Mais ils ont des yeux aveuglés, des oreilles malentendantes et un cœur endurci dans leur savoir et pouvoir.

Jésus soupire, navré, comme « découragé » par l’endurcissement de leurs certitudes.
Il remonte dans la barque et passe sur l’autre rive en territoire païen. Eux ils écouteront, ils verront mais surtout ils accueilleront dans la limpidité d’un cœur ouvert, la nouveauté et pourtant « ancienne » puisque Moïse n’avait-il pas annoncé la venue d’un grand prophète parmi nous ?

La foi ou des signes ?

Les preuves seront-elles suffisantes pour nous inviter à faire confiance en l’Autre et les autres ?
Le Seigneur ne nous demande pas, non plus, une foi aveugle pour faire le saut dans l’inconnu.
Peut-être attend-il de nous simplement une écoute vide d’à priori, un questionnement sans certitude, un accueil de sa parole. Et nous irons, avec lui, sur l’autre rive, poursuivre le chemin de vie et de confiance.

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