Matthieu 12,14-21

Ni provocateur, ni démagogue 

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© Paul Klee, Polyphonie

Nous sommes un jour de sabbat et Jésus vient de guérir, dans la synagogue, un homme qui avait une main paralysée ; les pharisiens sont mécontents. Jésus leur répond : « le fils de l’homme est maître du sabbat », or « dire cela, c’est, pour un juif, ébranler le cosmos » (Paul Beauchamp).

Jésus ne l’a pourtant pas fait pour provoquer, mais par amour. Et c’est aussi par amour qu’il na pas été démagogue et qu’il s’est autorisé de partager la grâce du Fils avec tous ses frères : « Beaucoup le suivirent ; il les guérit tous ».

Ni provocateur, ni démagogue, mais inconditionnel de l’amour des frères qui se donne l’aujourd’hui et le maintenant de leur détresse.

Un commentaire

  1. UNE FOIS SORTIS DE LA SYNAGOGUE, LES PHARISIENS SE REUNIRENT EN CONSEIL CONTRE JESUS POUR VOIR COMMENT LE FAIRE PERIR. JESUS, L’AYANT APPRIS, SE RETIRA DE LÀ (Mt 12, 14-21). Le bien est ce qui réjouit le cœur de l’Homme, car c’est le signe de l’amour, de l’espérance et de la joie. Or, le bien ne fait pas toujours l’unanimité entre les hommes. Car, les critères ne sont pas toujours évalués sur les mêmes bases. Là où certains peuvent se réjouir du succès des autres, des guérisons obtenues, des projets réalisés, d’autres par contre, voient dans la joie des autres une provocation, le bien devenant ainsi une attitude qui ronge le cœur des aigris, perturbe la quiétude des égoïstes et suscite colère, jaloux, rancœur. Le positif dérange l’esprit du mal, donc le plaisir et la joie reposent dans le fait de faire souffrir les autres. Ainsi, prendre la vie avec simplicité, sourire et sérénité, pour nous attirer le mauvais regard de ceux qui voient en chaque difficulté, une occasion de se plaindre, jamais contents de ce qu’ils ont, mais toujours à s’intéresser à ce que font les autres, pour trouver toujours quelque chose à redire. Dans l’épisode précédent cet évangile, JÉSUS a guéri un paralytique un jour de sabbat. Bien avant cela, les disciples étaient entrés dans un champ de maïs pour couper et manger les épis, quand ils avaient faim. Ce sont autant d’épisodes de charité et de miséricorde de DIEU vers son peuple, mais qui, malheureusement étaient souvent vus comme un affront contre la loi. Toutefois, l’affrontement peut devenir une source d’espérance, si et seulement si les différentes parties savent unir leur force. Mais, lorsque les uns s’efforcent de faire le bien, tandis que d’autres méditent le mal jour et nuit dans la synagogue, on est conduit dans un circuit qui finit toujours par des conflits et des violences. Pourtant, la synagogue devrait être le lieu où l’Homme s’abreuve à la source du SEIGNEUR, pour d’être rempli de l’esprit d’amour. Et une foi sortie, l’Homme doit être en mesure de parler le langage divin, c’est-à-dire celui qui cherche avant tout à sauver au lieu de condamner. Bon week-end de méditation et de repos
    Abbé ACHILLE, Archidiocèse de Bertoua

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