Tabgha

Matthieu 15, 29-37

  « Je suis ému de compassion pour cette foule … ils n’ont rien à manger «  (v 32)

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Je voudrais méditer avec vous la compassion du Seigneur et la faim de l’homme. Plus je m’approche de Jésus à travers sa parole et son pain de vie, plus je communie à sa compassion merveilleuse pour chaque être humain ; plus je découvre la faim immense qui m’habite. De quelle faim s’agit-il ? Au-delà de la faim physique, il s’agit d’une faim spirituelle profonde qui ne cesse d’augmenter au fur et à mesure de mon renoncement au monde et de mon attachement au Christ. « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés » (Mt 5, 6).

Le pain que Jésus nous donne c’est son corps qui nous rassasie et ouvre en nous les fleuves de la compassion divine : « laissant déborder en mon âme les flots de tendresse infinis qui sont renfermés en vous » (Ste Thérèse de l’Enfant Jésus – Pr 6).

Un commentaire

  1. « JE SUIS SAISI DE COMPASSION POUR CETTE FOULE, CAR DEPUIS TROIS JOURS DÉJÀ ILS RESTENT AUPRÈS DE MOI, ET N’ONT RIEN À MANGER » (Mt 15, 29-37). La charité part toujours d’un acte de compassion ; et de la compassion, naît le geste qui sauve. La compassion est la victoire sur l’indifférence. Elle nous porte à prendre acte de la réalité, afin de trouver le moyen adapté et pour une charité vraie, en profondeur. Et c’est après avoir vu, jugé et discerné, que l’Homme peut poser le geste nécessaire. Quand compassion et charité se conjuguent ensemble, l’acte qui suit libère l’autre de la servitude, lui permettant désormais aussi d’agir par soi-même. Face à la foule affamée et qui a encore du chemin à parcourir, DIEU est pris de compassion. Car, la faim ne doit pas être ce qui empêche à l’Homme de vivre sa foi et de progresser vers le Salut. C’est pourquoi Il nous a gratifiés de toutes ces richesses naturelles, afin que l’Homme puisse en user pour réaliser sa vocation. Une gestion rationnelle de nos ressources permettrait à tous d’avoir le minimum pour le corps. Mais, quand la cupidité et l’égoïsme de l’Homme prennent le dessus sur l’ordre de la réciprocité et du vivre-ensemble, la faim devient une préoccupation majeure, qui empêche à certains de penser au développement humain, social, spirituel. Car, tout est réduit à la survie. La compassion de DIEU pour les hommes peut aussi devenir une compassion réciproque entre tous. Et lorsque la raison et la foi se laissent éclairer par la lumière divine, notre charité est plus sincère et désintéressée. Et en libérant de la servitude, elle nous permet de cheminer ensemble. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, archidiocèse de Bertoua

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