Matthieu 18, 1-5

(Au lectionnaire du Carmel :  Matthieu 11, 25-30 )

Thérèse de Lisieux est la sainte qui a le mieux parlé de la confiance et de l’abandon entre les mains du Dieu Père. La voie qu’elle propose est simple pour qui se reconnait dans l’enfant, dans le « trop petit ». Et si elle a été nommée docteur de l’Eglise, c’est parce que ce qu’elle propose est reconnu comme sagesse et doctrine sûre pour cheminer vers Dieu. En ce jour, laissons-lui la parole. Elle dira mieux que quiconque ce qui nous sera pain pour ce jour.

« Ma Mère (…), peut-être vous êtes-vous souvenue que souvent le Seigneur se plaît à accorder la sagesse aux petits et qu’un jour transporté de joie Il a béni son Père d’avoir caché ses secrets aux prudents et de les avoir révélés aux plus petits. (…) Le saint roi David chantait au Seigneur : -‘Je suis jeune et méprisé.’ Il ne craint pas de dire cependant : – ‘Je suis devenu plus prudent que les vieillards (…) et je ne suis troublé de rien…’

Mère bien-aimée, vous n’avez pas craint de me dire un jour que le Bon Dieu illuminait mon âme, qu’Il me donnait même l’expérience des années… O ma Mère ! Je suis trop petite pour avoir de la vanité maintenant, je suis trop petite encore pour tourner de belles phrases afin de vous faire croire que j’ai beaucoup d’humilité, j’aime mieux convenir tout simplement que le Tout Puissant a fait de grandes choses en l’âme de l’enfant de sa divine Mère, et la plus grande c’est de lui avoir montré sa petitesse, son impuissance.[1]

 

Lorsqu’il me fut donné de pénétrer dans le sanctuaire des âmes[2], je vis tout de suite que la tâche était au-dessus de mes forces, alors je me suis mise dans les bras du Bon Dieu, comme un petit enfant et cachant ma figure dans ses cheveux, je Lui ai dit : Seigneur, je suis trop petite pour nourrir vos enfants ; si vous voulez leur donner par moi ce qui convient à chacune, emplissez ma petite main et sans quitter vos bras, sans détourner la tête, je donnerai vos trésors à l’âme qui viendra me demander sa nourriture. (…)

Depuis que j’ai compris qu’il m’était impossible de rien faire par moi-même, la tâche ne me parait plus difficile, j’ai senti que l’unique chose nécessaire était de m’unir de plus en plus à Jésus et que le reste me serait donné par su

[1] Manuscrit C, 4r°

[2] D’abord adjointe, plus ou moins officieusement de Mère Marie de Gonzague, en 1893, elle devint, à partir de mars 1896, maîtresse des novices sans en porter le titre

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