Matthieu 6, 7-15

Ta volonté

© Carmel Saint joseph

Par la Prière du Notre Père, Jésus nous met en garde contre le rabâchage des païens et contre les vaines et inutiles paroles, qui ne sont qu’une prière à soi-même.
En nous affirmant que notre Père sait que quoi nous avons besoin (v.8), Jésus nous introduit dans l’altérité. Il nous révèle la présence d’un Dieu proche et compatissant, qui n’est ni passif, ni indifférent. Et nous, nous adressant à une personne : « Notre Père », nous entrons en relation avec le Vivant.
« Je fais toujours ce que Dieu veut » osait une petite Thérèse, nous montrant par là-même comment sa vie d’oraison, de transformation et d’union permettait d’accorder le vouloir divin et son vouloir humain départi de toute ambition ou réalisation personnelles. La volonté de Dieu et la volonté de sainte Thérèse ne se démarquaient pas l’une de l’autre.

« Dès que j’entre en prière, mes soucis, mes préoccupations, mes affaires, je les confie à Dieu tandis que moi, dans la prière, je me préoccupe de ses affaires. Quelles sont-elles ? Le nom, le règne, la volonté. Laissons s’accomplir sa volonté. Dans une certaine passivité, j’autorise la volonté de Dieu à rayonner à travers moi […] Il ne s’agit pas de remplir les mots intellectuellement, mais d’adhérer par le cœur à ce qu’on dit, de s’enfermer dans ces paroles jusqu’à ce qu’elles deviennent chair de ma chair, esprit de mon esprit, sentiment de mes sentiments, acquiescement de mon acquiescement. Et ça, c’est prier. » (Père Benoît Standaert, Les sept demandes du Notre Père (1/7), La Croix du dimanche, samedi 17 février 2018).

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