Matthieu 8,5-17

  « Comme tu as cru »

« Plein d’admiration », ainsi est Jésus devant la foi d’un étranger au Peuple élu. D’où vient cet émerveillement ? Peut-être, Jésus se voit-il reconnu dans ce qu’il est, dans son être de Fils, lui Le Verbe « Par qui tout s’est fait, sans qui rien ne fut » (Jn 1, 3) : «Dis seulement une parole » supplie le centurion, évoquant ainsi deux mots, « Dieu dit » qui, comme un leitmotiv, scandent huit fois le récit de la création au chapitre 1 de la Genèse ; à l’instar des Béatitudes où Jésus « ouvrant la bouche enseigne : Heureux ! Huit fois heureux ! » (Mt 5, 2-12) De même que le centurion se voit attribuée une autorité dérivée de celle de l’empereur, de même il reconnaît en Jésus la parole de Dieu lui-même.
          « Dis seulement une parole… Et le serviteur fut guéri à cette heure-là.»  
            « Le soir venu, il chasse les esprits mauvais d’une parole et il guérit tous les malades. »
Hélas ! Refusant de recevoir l’Envoyé du Père, d’être dans la maison avec le Fils,  «Les fils du Royaume se voient jetés dans les ténèbres du dehors…alors que beaucoup viendront du levant et du couchant »
            «Il a pris sur lui nos infirmités, il s’est chargé de nos maladies » selon la prophétie d’Isaïe. Ainsi l’émerveillement de Dieu et notre quotidienne guérison, celle de tous nos frères en humanité dépendent de notre foi en lui, de l’accueil que nous faisons à l’aumône de son salut offert à tous sans conditions.

« Rentre chez toi !
Qu’il te soit fait comme tu as cru »

 

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