Jean 17, 20-26

En regardant autour de nous les déchirures, la haine, la violence… l’unité nous semble lointaine et difficile.
Mais l’unité dont nous parle Jésus dans ce texte est espérance, promesse et certitude. Elle est déjà en Dieu et trouve sa source même dans la Trinité. Jésus l’a souvent dit : « Je suis dans le Père, et le Père est en moi. Le Père et moi, nous sommes Un » : lien d’amour entre le Père et le Fils par la force de l’Esprit.
Cette unité de Dieu est ouverte pour nous, hommes et femmes d’aujourd’hui. Elle nous interpelle ; elle prend consistance, poids et réalité ; elle s’incarne en habitant dans nos cœurs, dans nos attitudes, dans nos pratiques. Cela s’accomplit si nous la laissons nous rejoindre, nous rassembler ; si nous laissons l’amour agir en nous, entre nous.
A chaque fois que nous demandons cette unité à l’exemple du psalmiste : « Seigneur, unifie mon cœur pour qu’il te craigne » (Ps 85, 11) ; à chaque fois que nous vivons cette unité, cette intimité dans l’amour avec le Christ, nous pouvons à notre tour la transmettre, la partager et la vivre en nous et entre nous, avec toutes les personnes que nous rencontrons.
L’unité suscite toujours et en même temps, l’intériorité et l’envoi, le « cloître »et la mission, le don de soi et le témoignage. « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples…» (Jn 13, 35)

3 commentaires

  1. QUE TOUS SOIENT UN, COMME TOI, PÈRE, TU ES EN MOI, ET MOI EN TOI. QU’ILS SOIENT UN EN NOUS, EUX AUSSI … QU’ILS DEVIENNENT AINSI PARFAITEMENT UN (Jn 17, 20-26). L’unité est à faire et à refaire chaque jour, non pas comme un poids, mais comme une valeur riche de signification. Cet engagement quotidien et jamais achevé n’est possible que parce que nous visons un but, une finalité, qui certainement est au-delà de nos limites et de notre perception. Ce but se trouve dans la perfection qui est en DIEU. Devenir parfaitement un, à l’image du Père et du Fils, où tout se fait ensemble, dans le respect et la dignité, c’est viser un objectif qui va bien au-delà de notre seul plaisir égoïste. Le désir de perfection nous ouvre à l’écoute de DIEU, l’Être parfait par excellence. IL est notre point de référence, parce qu’IL est à la fois vrai Homme et vrai DIEU, CELUI qui a assumé notre condition humaine, en la vivant dans toute sa richesse et sa profondeur, à l’exception du péché. Et parce qu’IL n’a pas été atteint par le péché, parce qu’il n’a été trouvé en LUI aucune trace de mal, DIEU devient la boussole qui guide nos pas, la lumière qui éclaire nos actions, la Parole qui nous inspire et surtout, la grâce de la perfection qui nous attire, nous oriente et nous accompagne partout. Si l’unité est un chemin à faire et à refaire au quotidien, c’est parce que nous nous confrontons chaque jour à de nouvelles réalités, de nouveaux visages, de nouveaux défis à relever, mais aussi parce que nous avons toujours à corriger quelque chose de notre passé, en vue de nous assurer un avenir meilleur. Et l’Homme ne part jamais de rien ; avant nous, il y a DIEU incarné en son Fils JÉSUS ; en nous, il y a son Esprit qui œuvre au quotidien. C’est l’unité de cette trinité, dans sa perfection, qui nous enseigne ainsi la voie de l’unité et de la perfection. Il ne s’agit donc pas de construire sur des utopies, des fausses valeurs ou encore des théories approximatives ou idéalistes, qui s’effondrent dès la première difficulté. Il s’agit plutôt de chercher ce qui, non seulement valorise la dignité humaine, mais aussi, pense la relation entre les hommes, dans un sens plus profond, serein et vrai, où la recherche de purs intérêts n’est pas la priorité, mais, d’abord l’expérience de vivre mieux ensemble, dans le soutien mutuel et dans la responsabilité réciproque. L’unité est donc le chemin de l’humanisation de l’Homme et qui prend sa source dans la divinité, calquée sur le modèle trinitaire. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. JE NE PRIE PAS SEULEMENT POUR CEUX QUI SONT LÀ, MAIS ENCORE POUR CEUX QUI, GRÂCE À LEUR PAROLE, CROIRONT EN MOI. QUE TOUS SOIENT UN, COMME TOI, PÈRE, TU ES EN MOI, ET MOI EN TOI (Jn 17, 20-26). La beauté de l’unité, c’est quand des diversités parviennent à se mettre ensembles, pour parler le même langage, celui de la solidarité mutuelle, de l’amour et de la communion. Tel est le défi de nombreuses communautés, familles, peuples. Mais, l’unité n’est pas simplement une mise en commun de nos diversités. C’est aussi la réelle volonté de s’édifier les uns les autres, de se parfaire les uns au contact des autres, dans une saine ouverture et responsabilité réciproque. Et c’est cette unité, déjà amorcée entre le PÈRE, le FILS et l’ESPRIT SAINT, et à laquelle le CHRIST veut nous associer, que toute l’humanité doit tendre. C’est cet esprit d’unité qui portait les disciples à mettre en commun leurs biens, afin que personne ne manque du minimum. Un tel projet ayant déjà fait ses preuves dans l’expérience de la Trinité, doit aussi stimuler, encourager et soutenir le projet de l’humanité dans ce sens. L’unité c’est aussi la reconnaissance de notre interdépendance les uns à l’égard des autres, mais en même temps, la dépendance vis-à-vis de DIEU, qui est Amour, Paix et Unité. Et ce sont ces traits qu’IL imprime en nos cœurs. C’est pourquoi l’unité naît d’abord d’une volonté intérieure, le désir de l’ouverture, le sentiment d’être réellement soi-même, quand on est avec les autres. Car, la solitude, le repli sur soi ou encore l’égocentrisme provoquent un sentiment de suffisance, se croire autonome et indépendant, au point de ne plus avoir besoin des autres dans notre vie. Et devant les sociétés déchirées par les conflits ethniques, tribaux, interrégionaux, la relation avec l’autre est encore plus mise à l’épreuve, en difficulté. Mais, cela n’empêche pas que, le projet d’unité, initié déjà par la Trinité, soit effectif et poursuive son œuvre, pour toutes les nations. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  3. JE LEUR AI DONNÉ LA GLOIRE QUE TU M’AS DONNÉE, POUR QU’ILS SOIENT UN COMME NOUS SOMMES UN : MOI EN EUX, ET TOI EN MOI (Jn 17, 20-26). La véritable unité entre les hommes découle de l’unité du PÈRE et du FILS ; une unité qui travaille en parfait accord et dans l’harmonie, pour le même projet de Salut. Ce n’est que dans l’unité, que l’Homme est capable de construire et de porter à terme un projet, lié à tous. Car, les divisions n’engendrent que haine, mépris, ruptures, conflits. Ce qui se découvre en dehors de soi, est parfois la conséquence de ce que l’Homme vit au-dedans de lui-même. Un cœur brisé et divisé, ne peut prétendre à l’unité, si cette unité n’est pas déjà rétablie prioritairement au-dedans de soi. Et l’unité engendre l’espérance, la sérénité, la paix et le dialogue. L’unité divine prend sa source dans la Trinité à laquelle JÉSUS veut nous associer, afin de partager aussi le même projet divin, qui vise le Salut de l’Homme. Ainsi, l’Homme s’unit à DIEU, pour mieux coopérer à son propre Salut. Il s’unit à DIEU pour être nourri, soutenu et encouragé dans ses efforts. L’unité devient réalité, si nous la laissons nous rejoindre, si nous acceptons qu’elle domine sur nos tendances à la division, à la séparation, à la scission. Divisé, l’Homme est toujours plus faible, mais, uni au-dedans de soi et avec les autres, il est plus fort, capable de se confronter à l’adversité. L’unité ouvre aussi au recueillement intérieur ; car, l’Homme qui est unit avec soi et avec les autres, est un être intérieur, plus attentif à la voix divine en lui et plus ouvert au dialogue avec DIEU. L’unité convoque aussi le silence et l’écoute. Plus l’Homme est attentif à soi, intérieurement, plus aussi il garde la force de la lucidité, de la maîtrise de soi. Dès lors, l’unité constitue un point de départ important, pour un meilleur vivre-ensemble et pour une foi plus vivante. C’est la garantie de la survie des couples et des relations humaines. Et quand nous la vivions avec les yeux et le cœur toujours tournés vers DIEU, personne ne manque du minimum, car, l’unité nous porte à être plus attentifs les uns des autres. Bon dimanche de méditation et de repos
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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