Luc 18, 1-8

Peut-être, avons-nous tendance à lire cette parabole comme si le juge représentait Dieu et la veuve, le priant que nous sommes ? Et si c’était le contraire ? Si la veuve représentait Dieu qui patiente (v7) à la porte de notre cœur, murmurant : « S’il te plait, laisse-moi entrer ». La patience est la première vertu de l’amour (1 Co 13, 4-7).
Cette patience de Dieu nous invite à la persévérance, premier pas vers l’espérance, qui elle-même suscite la foi (Rm 5,1-5). Et si la prière était ce long chemin, où à travers nos demandes légitimes (le pain de chaque jour, le pardon, la délivrance de tout mal), le cœur apprend, peu à peu, à quitter sa position de juge – à renoncer à savoir ce qui est bien et mal en soi et en l’autre ; à renoncer à savoir ce qui est bien et mal pour l’autre – pour s’établir dans la confiance.
« Mais le Fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (v8). Il nous semble que nous espérons Dieu. Et si c’était le contraire : si c’était Dieu qui nous espérait au bout du chemin ?

4 commentaires

  1. Bonjour je suis troublé voir choqué de la traduction tirée de la première lecture :
    «Ceux-là ne se sont pas souillés avec des femmes  » N’aurait-on pas pu traduire ne se sont pas souillés avec des rapports contre nature, ou mieux simplement tombés dans la concupiscence, ou peut être mieux encore des rapports centrés sur la jouissance ou l’autre n’existe pas sinon qu’en tant qu’objet) ?

    • Bonjour jean,
      Merci pour votre votre question, de fait cette phrase prise dans un sens littéral peut être troublante. Après vérification dans les traductions diverses, le mot souillure est vraiment le mot employé !
      Antoine Nouis, pasteur et théologien protestant docteur en théologie écrit* pour ce verset Ap 14,4 :
      « Ceux-là ne se sont pas souillés avec des femmes » Certains commentaires ont une lecture littérale de cette phrase qui évoque l’émergence d’un mouvement acétique que l’on trouve dans l’évangile de Matthieu qui parle de ceux qui se sont rendus eux-mêmes eunuques à cause du règne des cieux (Mt 19,12). Cela dit, un certain nombre d’arguments plaident pour une lecture symbolique :
      – le Nouveau Testament n’a jamais considéré le mariage et la conjugalité comme des souillures
      – La plupart des apôtres étaient mariés, ils ne feraient donc pas partie de la chorale.
      – Les femmes en seraient aussi exclues, alors qu’elles ont été aussi martyrisées.

      *Le Nouveau Testament, Commentaire intégral verset par verset,
      (volume 2, édition Olivétan Salvator)

      • Merci pour votre retour. Un sentiment de gratitude pour vous toutes qui, au quotidien, nous nourrissez, nous soutenez et nous accompagnez pour le Royaume, l’avènement de la fraternité et de la paix intérieure.

  2. Super inversion de logique !
    Merci pour cette piste de prière qui appelle à s’en remettre dans la foi à Celui qui attend !
    « Voici que je me tiens à la porte…. »
    Ap

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