Marc 2,1-12

« Mon fils, tes péchés sont pardonnés… lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ». (v5,11)
L’évangile nous donne aujourd’hui de méditer un des miracles de Jésus, la guérison d’un paralytique. Nous admirons la foi et l’amour des amis qui ont porté le malade jusqu’à Jésus, franchissant les obstacles de foule et d’espace, pour amener l’homme à Celui qui a le pouvoir de le faire sortir de son esclavage. Je voudrais me pencher plus sur le sens profond du miracle, le regard du Christ qui va beaucoup plus loin que l’apparence.
Nous savons que la mentalité juive lie la maladie au péché. Jésus commence par guérir l’essentiel qui est source de souffrance intense du paralytique : le cœur. Il s’affirme comme Dieu, dans un entourage plutôt hostile et incrédule quant à la vérité de son mystère. L’homme ne pourra se libérer vraiment s’il n’est guéri et purifié de l’intérieur. Cette première guérison spirituelle essentielle entraînera l’autre physique. Maintenant il peut porter son grabat et aller chez lui, réconcilié avec son être et son Dieu. L’impotent a été libéré, non seulement pour lui, mais devant ses amis et l’assemblée, témoins de la miséricorde infinie du Seigneur. Cette miséricorde a été accueillie comme un signe merveilleux par les uns, et comme un blasphème par d’autres. C’est ainsi que le Seigneur agit, et nous met toujours devant un choix libre de croire en Lui et en son Amour, ou douter, voire rejeter son œuvre par peur, méfiance ou attachement à ce que l’on sait. Qu’allons-nous choisir ?

 

Un commentaire

  1. COMME ILS NE PEUVENT L’APPROCHER À CAUSE DE LA FOULE, ILS DECOUVRENT LE TOIT AU-DESSUS DE LUI … ET DESCENDENT LE BRANCARD SUR LEQUEL ÉTAIT COUCHÉ LE PARALYSÉ. VOYANT LEUR FOI, JÉSUS DIT AU PARALYSÉ : « TES PÉCHÉS SONT PARDONNÉS » (Mc 2, 1-12). La foi en DIEU, vécue dans toute sa radicalité et sa profondeur, nous porte parfois à poser des actes hors du commun, probablement, parce qu’elle ajoute quelque chose à notre mode habituel de voir les choses et de percevoir la vie. De ceux qui vont jusqu’à donner leur vie à cause de l’Évangile à ceux qui outrepassent les règles communes et sociales, afin de rencontrer et de vivre la pleine relation avec DIEU, la foi transforme intérieurement l’Homme. Après le lépreux qui a violé la loi en allant à la rencontre de l’Homme, alors que cela était interdit à tout lépreux de côtoyer la communauté, voici des hommes qui, pour rencontrer JÉSUS avec le paralytique couché sur un brancard, vont presque détruire une maison. Hors, en tous ces gestes, DIEU ne fait aucun reproche sur la transgression des interdits, mais, regarde avant tout le cœur de l’Homme, sa paralysie, ce qui bloque sa vie. IL est avant tout préoccupé du malade exclu de tous, du paralytique incapable de se mouvoir par soi-même. La foi ouvre à plusieurs dimensions : la relation à DIEU, le Salut de soi, mais aussi l’amour et l’attention envers le prochain, surtout celui qui se trouve dans l’incapacité totale de se mouvoir pour son propre Salut. Ceux qui portent le paralytique sont avant tout préoccupés de sa vie, de sa santé, de son Salut, et non à faire des exhibitions publiques ou encore des selfies avec le malade. Car, plus vite on agit, plus aussi on multiplie les chances de sauver des vies. De plus, croire ce n’est pas simplement chercher à se sauver, à se sanctifier ou encore à réussir seul, mais le faire en commun et en communion avec les autres. Par sa foi en DIEU, l’Homme découvre ainsi qu’il possède la clé des œuvres de miséricorde du CHRIST, et que son action, mue par la foi, dans l’espérance et la charité, contribue au Salut du genre humain. Ainsi, DIEU peut se reconnaître dans l’action de l’Homme, si et seulement si l’Homme s’efforce de vivre et d’imiter l’action de DIEU. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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