Marc 4, 26-34

© C.S.J.

Avec cette petite graine qui « germe et grandit on ne sait comment », nous sommes au cœur du chapitre 4 en St Marc. « Faites attention à ce que vous entendez » Mc 4, 24, vient de dire Jésus : ces paraboles contiennent un secret « Rien n’a été caché qui ne doive venir au grand jour » 4, 22. Elles suggèrent que le Royaume de Dieu est là, puissance, surabondance de vie. La semence germe d’elle-même, «  la nuit, le jour ». Il suffit qu’elle tombe dans une terre bonne, débarrassée de ses cailloux et de ses épines. Le semeur peut s’en distancer, prendre du repos « Dieu comble son bien-aimé quand il dort » Ps 126, chante le psalmiste. « La plus petite de toutes les semences du monde… devient la plus grande des plantes…si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leurs nids à son ombre. »  Elle ressemble à un arbre qui est comme une demeure du ciel.

Les paraboles, un langage qui s’adapte à notre entendement défectueux, qui le respecte infiniment, qui s’efface devant notre liberté car « Il leur annonçait la Parole dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre »  Essayant de faire pressentir à tous la merveille du Royaume de Dieu, au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer. Et à ceux qui sont toujours avec lui, « à ses disciples, il explique tout. »

Et pour que cette semence descende dans leur être de chair : « Passons sur l’autre rive », Mc 1, 35, leur dit-il. La traversée s’accomplit dans une tempête, comme une préfiguration du mystère pascal qui appelle notre foi pour passer, dès aujourd’hui, sur l’autre rive, de la mort à la vie.

Un commentaire

  1. IL EN EST DU RÈGNE DE DIEU COMME D’UN HOMME QUI JETTE EN TERRE LA SEMENCE : NUIT ET JOUR, QU’IL DORME OU QU’IL SE LÈVE, LA SEMENCE GERME ET GRANDIT, IL NE SAIT COMMENT. (Mc 4, 26-34). Le mystère du Règne de DIEU présent au milieu de nous et qui se déploie parfois à notre insu. DIEU a fait le premier pas vers l’Homme, afin de l’inviter à coopérer avec LUI pour le Salut de l’humanité. Or, de soi-même, IL est la plénitude de son Être, car, IL n’a pas besoin de l’Homme pour exister ou se mouvoir. Tout est contenu en LUI. Nos louanges n’ajoutent rien à sa grandeur, mais nous rendent présents à ses yeux. Dès lors, tout se joue de notre côté, dans notre disponibilité ou non à répondre à son appel. Que l’Homme dorme ou qu’il se lève, qu’il se rende présent ou qu’il soit distrait, préoccupé de soi-même, qu’il soit croyant ou incrédule, conscient ou indifférent, le Règne de DIEU germe, croît et prend racine dans le monde. Il avance, mais avec le risque de se réaliser sans nous, si et seulement si nous restons prisonniers de notre monde, de nos considérations individuelles et égocentriques. Dans notre liberté, nous pouvons répondre ou non à l’invitation divine, adhérer ou pas à la volonté de DIEU. Mais, pour que cette liberté croisse effectivement et rende à l’Homme toute sa dignité, il est nécessaire qu’il soit solidaire et en dialogue avec DIEU. Et ce n’est que dans cette communion de foi et de confiance réciproque, que l’Homme devient à son tour une semence fertile, capable de germer, de grandir et d’offrir un abri certain à d’autres. Or, pour germer et produire de bons fruits, il faut être une terre fertile, débarrassée d’épines et de ronces, être une terre profonde et non superficielle, être la bonne terre qui accueille, médite et rend vivant la Parole de DIEU dans le monde. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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