Christ-pantocrator-de-la-cathedrale-de-Cefalu

Matthieu 25,31-46

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A la résurrection, le disciple que Jésus aimait, entrera dans le tombeau vide et l’évangéliste écrit « il vit et il crut » (Jean 20,8). Voilà donc le chemin à parcourir durant ce carême : voir, même au-delà le vide, dans le vide. Ouvrir notre regard pour laisser grandir un chemin de foi en nous.

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, ceux qui ont nourri et pris soin de leurs frères sont étonnés ; ceux qui n’ont pas pris soin le sont également. Aucun des deux n’a su voir. Durant ce carême, entrons dans un étonnement qui voit le Seigneur en chacun de nos frères. Ce ne sera pas évident, ce sera parfois même complètement aberrant, voir impossible tant ce frère m’agace ou m’indispose. Mais Dieu nous invite à entrer dans ce vide, dans ce rien, ce « nada », comme dit Jean de la Croix, pour y voir le tout, le « todo », le Seigneur Ressuscité ! Apprenons à voir …

Un commentaire

  1. À la résurrection, Jésus ne donne à voir que le tombeau vide, ce mystère du Samedi Saint, ce saut dans la foi possible que parce que fondé sur la promesse du Dieu de la vie : oui ! Jésus est là, présent, autrement … Dans l’invisible. Comme dans l’article du credo « de l’univers invisible », c’est-à-dire visible seulement de nuit, par les yeux de la foi.
    Or pour la parabole de ce jour, Jésus n’interroge ni n’interpelle sur la foi. Il n’y a rien à deviner … Ce qui est à voir et que certains (les brebis de droite) n’ont pas esquivé, c’est l’épaisseur de l’humanité souffrante. Il n’y a pas plus visible que cette incarnation là. Tout le monde peut la voir, croyants ou non, chrétiens ou non. Qu’ils n’aient pas vu, ni reconnu le Visage du Christ derrière le frère n’est pas le problème. Peut-être que justment, cet écran humain est nécessaire à notre croissance spirituelle -puisque incarnée ? Le souffle ne se dit-il pas dans la chair ? Les grincements de dents sont pour ceux qui passent à côté de leurs frères sans leur tendre la main. Nous sommes dans le visible, l’univers visible de nos pauvres yeux de chair. Avons-nous le cœur suffisamment grand pour ouvrir grands nos yeux ?

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