Mt 17, 10-13

Elie doit venir ?

Mt 17,10-13
© Sr Valérie, CSJ Paris

Elie, prophète de zèle et de feu, champion auto-proclamé de Dieu face aux idoles, est, selon la tradition, le signe de la venue toute proche du Messie (Ml 3,23-24 ; Si 48,1-11). Pétri par le shalom de Dieu, Elie a laissé convertir sa propre violence. Ainsi peut-il être attendu comme médiateur, retissant le lien entre générations, réconciliant, unifiant.

A l’exemple d’Elie, Jean- Baptiste a vécu un même retournement (Mt 3,1-12 ; Mt 11,2-15).

Tout disciple est appelé à laisser convertir son zèle dévorant, sa vengeance de feu, en holocauste de lui-même (Lc 9,51-55 ; Rm 12,1-2) au souffle paisible et apaisant de Dieu pour laisser s’ouvrir en lui et autour de lui la venue du Messie.

Il semble qu’il faille traverser toute violence, haine, vengeance pour découvrir le visage plein de douceur de notre Dieu (Mt 23,37-39).

2 commentaires

  1. ÉLIE EST DEJA VENU ; AU LIEU DE LE RECONNAÎTRE, ILS LUI ONT FAIT TOUT CE QU’ILS ONT VOULU. ET DE MÊME, LE FILS DE L’HOMME VA SOUFFRIR PAR EUX (Mt 17, 10-13). Souvent, nous voulons que les choses changent, mais, nous ne sommes pas prêts à accueillir ceux qui nous apportent cette nouveauté que nous souhaitons. Celui qui a l’idée d’un changement véritable et parfait, ne peut que ce tourner vers la source de toute perfection, qui n’est autre que DIEU. Son action se manifeste à travers ceux qu’IL envoie. Ainsi, nous attendons des prophètes, des personnes éclairées, qui nous indiquent la vraie direction, le chemin à emprunter, ce que nous devons faire, la voie qui nous conduit encore vers DIEU, source de tout bien. Accueillir DIEU c’est accueillir ceux qui viennent en son nom ; et si nous ne savons pas les recevoir, il sera difficile aussi de reconnaître et d’accueillir le Messie qui vient naître dans nos cœurs. Le temps de l’Avent est donc un temps d’entraînement, où nous apprenons l’esprit de discernement, où nous affinons notre cœur et nos pensées, pour reconnaître la volonté de DIEU dans notre vie et nous y conformer. Or, discerner, c’est parfois laisser le passé nous parler, afin de mieux vivre le présent et préparer le futur. Discerner c’est laisser le passé nous révéler nos erreurs et nos échecs, afin de ne plus les répéter et pouvoir accueillir la nouveauté que DIEU nous apporte. Pourtant, ceux qui nous révèlent notre mal, sont toujours rejetés, critiqués, mis à mort. Et JÉSUS le sait. IL connaît les profondeurs du cœur de l’Homme, ses tensions, ses rancœurs, ses difficultés à croire et à accepter la vérité. IL connaît surtout le cœur prêt à trahir, pour quelques sous ; et IL souffre pour tout cela. Mais, cela ne l’empêche de venir à nouveau naître dans ce cœur aride de l’Homme, espérant un changement, une conversion en profondeur. Saurions-nous donc le reconnaître, l’accueillir et nous laisser transformer par LUI, ou alors nous souhaiterions que ce soit DIEU qui change, pour se conformer à nos caprices et à nos attitudes égoïstes, cupides, incrédule et d’indifférence ? Bon week-end de méditation et de repos.
    Abbé Achille Kandi, Archidiocèse de Bertoua

  2. Merci pour ce commentaire si parlant qui me rejoint au plus profond de ma propre violence et l’appelle à se laisser apprivoiser « au souffle paisible et apaisant de Dieu « .
    « Souffle paisible et apaisant de Dieu », « découvrir le visage plein de douceur de notre Dieu », rien que d’y penser cela apaise déjà. Merci de le rappeler !

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