>>> Aventure intérieure > Halte spirituelle > 1/7 Amour de soi et intériorité

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    

 

 

 

 

1 Amour de soi et intériorité

La connaissance de soi est une voie d’accès à la vérité et au bonheur, mais elle n’est pas suffisante pour nous rendre heureux et pleinement humain.
L’amour, est une autre dimension est aussi fondamentale : aimer et être aimé, être relié.
Avec le mot amour nous pensons à autrui, nous insistons sur le don de soi, la charité, la main tendue vers l’autre… cependant Aristote dit : « l’homme vertueux a le devoir de s’aimer lui-même ». Oui, c’est le point de départ d’une vraie ouverture aux autres.

En effet, on n’a pas appris à vivre cet amour par rapport à soi même. Or, l’égoïsme c’est faire tourner le monde autour de nous, mais s’aimer soi même, c’est accepter d’être ce que nous sommes, et c’est le point de départ pour l’ouverture aux autres; si je ne m’aime pas moi-même j’aurai du mal à aimer les autres.
C’est aussi une exigence biblique « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv19,34) une invitation à entrer dans l’amour que le Seigneur a pour nous.
Une des conditions majeures pour aimer autrui c’est de s’aimer soi-même. La qualité de notre relation aux autres dépend, en intériorité, de la relation que nous avons avec nous-mêmes.
Quand on n’est pas bien en soi, cela se répercute sur les autres, il y a certes des problèmes psychologiques, mais surtout quand quelqu’un a mal avec lui-même, il a du mal dans ses relations avec autrui.  Il nous arrive de faire cette réflexion sur une personne négative et méchante : «  Si cette personne est comme ça c’est qu’elle souffre beaucoup, elle a eu beaucoup de déceptions dans sa vie »
Sans estime de soi on ne peut pas estimer les autres, ainsi, apprendre à s’aimer soi-même c’est apprendre à aimer le prochain.

Quelques suggestions pour arriver à s’aimer :

  • Dire oui à la vie qui nous est donnée. Mon corps, ma famille, mon caractère ; même si je dois y travailler, je dois d’abord l’accepter pour le gérer avec mes qualités, mes défauts, les événements de ma vie, ….
    Or, quand on rêve que les choses soient autrement, c’est difficile à vivre…On voit ceux qui rejettent leur culture, leur famille… et on peut entendre  «  je n’aime pas ma vie ». Cela ne doit pas être facile à vivre pour eux, comme pour les autres, et le relationnel devient difficile…c’est là où on se rend compte qu’il n’y a pas une sérénité profonde, car tout devrait passer par l’acceptation !
  • Dire oui à la vie que nous avons choisie, cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire, ou à modifier dans nos choix, avec nos parts de responsabilité. Cependant, il s’agit d’abord d’assumer, d’accueillir, c’est tout le travail d’acceptation de soi, de se prendre en main, de ne pas se laisser enténébrer l’esprit, pour arriver à une vraie estimation de soi. Oui, on peut améliorer son caractère, mais apprendre surtout à être gentil avec soi-même, accepter son tempérament pour arriver peut être à y modifier quelque chose.
  • Tout en acceptant ce que nous sommes, nous pouvons changer ce qui dépend de nous.
  • Au point de vu spirituel, le fait de s’accepter mène vers la reconnaissance, un sentiment de gratitude par rapport à ce que nous sommes « je te rends grâce pour le prodige que je suis » Ps 138, car l’humilité est le socle de la charité.
  • Accueillir ce qui arrive dans la vie, avec le balancement entre les moments heureux et malheureux, voire la beauté dans la douleur, les larmes dans le bonheur…et dans toute situation, aussi douloureuse qu’elle soit, on peut dégager quelque chose de bon et nous  découvrons en nous des énergies nouvelles et insoupçonnées. Même si des choses sont difficiles, la vie reste belle et précieuse. Sainte Claire disait : « Mon Dieu, je te rends grâce pour l’existence qui m’a donné de connaître ton amour.»
  • La volonté de Dieu est toujours Vie, son but est de nous donner Sa vie et pas seulement la vie, sa volonté est de nous partager Sa vie… il nous donne son amour pour qu’il devienne amour en nous ses enfants, qui ne sont pas seulement des enfants adoptifs.

L’humilité, comment s’exprime-t-elle ? C’est la vérité et non l’humiliation, c’est aussi la simplicité du cœur, être quelqu’un de pauvre, en recherche, en attente. Lorsqu’on se connaît en vérité, on est humble.

Y-t-il toujours une réponse dans la prière ? «  Demandez et il vous sera donné, cherchez et vous trouverez » dit Jésus…mais la condition est la patience (persévérer), c-a-dire accepter le temps et accepter que nous ne soyons pas exaucés comme nous l’aurions attendu.

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