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2 Confiance, responsabilité et intériorité:

Etre habité par la confiance et l’espérance est une des dimensions de la vie intérieure.
Nous sommes motivés pour chercher, avancer, nous engager, créer aussi… Des gens connaissent la peur, le désespoir, la déception, le ressentiment, tout ce qui nous paralyse.

Cette foi, cette confiance est nécessaire pour s’engager, elle se manifeste dans la vie et le Christ nous invite à nous abandonner à la providence, dans l’abandon de toute agitation intérieure, ce qui suppose une action de Dieu en nous : « Que ta propre énergie nous transforme » (prière après la communion) ou encore « Donne-moi ce que tu ordonnes et ordonne-moi ce que tu veux » ( Saint Augustin, Les confessions) Le Seigneur donne l’énergie pour poursuivre le chemin ; Il donne la lumière pour Le voir, Il donne la paix intérieure, la sérénité… là, on est sûr du chemin que nous suivons.

Un lâcher-prise est une attitude importante, mais en se tenant à l’essentiel, encré en Jésus Christ. Je n’ai pas de prise sur ma vie, ni sur celle de mon conjoint ou de mes enfants, accepter ce qui ne va pas comme je veux, accepter l’imprévu, se reconstituer après un accident, une maladie…
L’attitude d’abandon n’appelle pas à la paresse, elle nous incite plutôt à prendre notre place, à nous impliquer, à nous engager ( balancement entre activité et passivité, initiatives et retenues). Nous sommes responsables de notre vie, en mettant en activité nos capacités, en travaillant sur nous-mêmes, sachant nous relier aux autres, développer nos capacités, corriger nos défauts, créer des réseaux, … le relationnel est important.

Notre bonheur et notre malheur dépend de nous, on ne peut pas se cantonner dans notre position "victimale" ( c’est la faute de l’autre). Pour beaucoup, le malheur vient de l’extérieur, mais le manque de responsabilité, la capacité de répondre de sa vie, le manque d’intériorité se manifestent dans la position défensive, de protection ou d’agressivité.

L’Église n’a pas toujours formé à la responsabilité, l’obéissance infantilisait au lieu de rendre responsable. Nous prenons conscience intérieurement des conséquences que peuvent avoir nos actes et notre manière de vivre sur les autres, de la nécessité d’être éveillé, de la lucidité que peut donner l’oraison.
La conscience de la responsabilité personnelle, conduit à la responsabilité collective…car aucun homme ne peut porter la souffrance des autres, mais il peut manifester sa compassion, c’est ce que nous enseigne la communion des saints : on ne peut pas être heureux sans les autres.

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