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6 Attachement, détachement et intériorité :

L’une des clés essentielles d’une « vie bonne » réside dans le non attachement aux objets, car le bonheur ni le malheur dépendent essentiellement d’autres facteurs : l’amour, la liberté, la santé, la maîtrise de soi.  
Rien ne peut garantir la stabilité des honneurs, (être quelqu’un aux yeux des autres ou ne plus l’être) ni des richesses, ni du pouvoir…
Aussi Jésus ne demande pas de renoncer aux biens mais il invite au détachement à l’égard de l’argent. « Nul ne peut servir deux maîtres, ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autres, vous ne pouvez servir Dieu et l’argent » Mt 6,24. Rappelons-nous la rencontre de Jésus avec le jeune homme riche.

Il nous est demandé de ne pas être dépendants des choses mais de les respecter. Il nous revient donc d’entretenir ce que nous avons : maison, jardin…
Ne pas s’attacher aux choses matérielles ( dont l’argent) ne signifie pas haïr ou mépriser le corps et tout ce qui relève de la matière ( les déviations de certains courants ascétiques religieux) car aimer et entretenir son corps de manière juste participe à la vie spirituelle et contribue à son épanouissement. ( Le mépris pour les choses matérielles est bien regrettable, et il est souvent lié à un mépris du corps). 

Aimer son environnement pour s’y trouver bien, l’améliorer, l’embellir tout en veillant à ne pas en être esclave. 

Pour être pleinement homme, l’être humain se relie à ses proches, il tisse avec eux des liens affectifs, profonds et forts, c’est ce qu’a vécu le Christ: « Seigneur, celui que tu aimes est malade » Jn11,3. Ce fut le message de Marthe et Marie pour annoncer à Jésus la maladie de leur frère Lazare «  Jésus aimait Marthe et sa sœur et Lazare » Jn11,5. Jésus va se rendre à on chevet pour apprendre qu’il est mort, il est ébranlé en son humanité «Jésus frémit intérieurement et se troubla, il dit : « où l’avez-vous déposé ? » ils répondirent : « Seigneur viens voir », alors Jésus pleura et les juifs disaient : « voyez comme il l’aimait » Jn11, 33-36
Cette capacité de se lier aux êtres aimés fait la beauté de l’être humain et de la vie. Affection qui peut porter sur les animaux à condition de ne pas exagérer.
En ce qui concerne les personnes, attention aux compensations.

 La vie humaine implique la douleur de perte des parents, amis, mais pour autant nous n’avons pas là une raison pour ne plus aimer… et si nous voulons dire oui à la vie, nous devons l’accepter tout en vivant intérieurement la communion spirituelle mais réelle avec les êtres chers qui nous quittent. C’est toujours un déchirement, mais c’est aussi comme un prix à payer pour la beauté et la grandeur du véritable amour. Très souvent, dans les circonstances les plus douloureuses, s’exprime une immense communion dans l’amour… il y a du vrai, du beau. Croix et cœur sont ensemble, car quand on aime la croix est là.

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