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Les Béatitudes inscrivent en nous des conduites qui valent pour l’éternité...

Carmel St Joseph - Paris
commentaire de l'Evangile des béatitudes.

Une mère de famille de sept enfants m’a dit un jour : « Quand je dois faire face à un problème (et il y en avait au moins trois par jour !), je mets les mains dans les poches et je récite les Béatitudes… ». J’ai admiré et un peu compris...

Les Béatitudes sont à aimer, comme le cœur de l’Evangile ; mais aussi, elles sont à contempler car elles dessinent le Visage de Jésus ; mais encore, elles sont à apprendre par le cœur, pour habiter notre mémoire au long du jour, dans la durée des jours ; mais plus encore, elles sont à vivre avec notre chair et notre sang, pour que nous prenions nous-mêmes « forme » d’Evangile. Et qu’ainsi nous devenions comme un Evangile vivant pour ceux qui croisent notre chemin. Dieu, dans la parole de Jésus, dit du bien de nous : il nous bénit et sa parole féconde nos vies et germe pour porter du fruit ; sa parole est efficace.

Aujourd'hui, nous recevons cette promesse déposée en nous, comme la semence enfouie en terre : car les Béatitudes inscrivent en nous des conduites qui valent pour l’éternité.

« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux »
. Le Christ nous a vraiment libérés de toute peur. Avec lui, nous pouvons marcher, pauvres, au milieu des pauvres qui ont faim de son Royaume. Nous ne sommes plus écrasées, à jamais, par le poids d’un passé trop lourd ; nous ne sommes plus anxieuses face à un avenir parfois incertain ; nos mains ne sont plus crispées sur nos possessions dans l’angoisse de perdre et de nous perdre, peut-être… L’Esprit de Jésus nous donne de vivre, de parler et d’agir en pauvreté de cœur, c’est-à-dire à notre juste place, à partir du « centre de notre humilité ». Le signe de cette pauvreté vécue d’un cœur simple c’est tout ce que nous faisons gratuitement, gracieusement, dans une générosité qui ne se reprend pas mais s’étend à tous pour un monde plus juste et ouvert au partage de tous les biens.

« Heureux les doux : ils auront la terre en partage ».
Le Christ nous a déjà fait traverser la mort, par le don de lui-même « jusqu’à l’extrême ». Son Esprit nous apprend à aimer avec respect et tendresse, en véritable amitié. La Béatitude des doux nous fait entrer, entre nous et avec tous, dans des relations de « ressuscités » ; la Béatitude des doux lave notre regard et nous libère de toute volonté de capter, de prendre et de garder pour soi les dons du cœur qui nous viennent des autres et ceux que nous pouvons offrir, dans notre soif d’aimer. L’Esprit de Jésus nous conduit vers une fraternité ouverte et transparente à tout visage humain.

« Heureux les cœurs pur : ils verront Dieu ».
La pureté du cœur ne se gagne pas dans un combat volontariste, avec les armes des forts… Elle est d’abord accueil de l’œuvre de Jésus en nous : le Christ vient nous guérir de la surdité, de l’aveuglement et de tout enfermement sur soi. « Tu ne voulais ni sacrifice, ni offrande ; Tu m’as ouvert l’oreille, tu m’as façonné un corps ». L’Esprit de Jésus nous fait entrer dans une écoute sans limite de sa Parole et de toute parole d’humanité pour servir les communions de la vie.

« Tu m’as ouvert l’oreille, tu m’as façonné un corps… Alors j’ai dit : Voici, je viens… Mon Dieu, voilà ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles » (Ps 39, 7-9).
Les Béatitudes inscrivent en nous des conduites qui valent pour l’éternité : elles nous délogent de nous-mêmes ; elles nous font vivre tendues vers l’autre ; elles nous tirent en avant de nous-mêmes. Et cette Loi de haute exigence, si elle nous habite et parle du dedans de nous-mêmes pour déborder dans tous les domaines de notre vie, cette Loi n’est pas un fardeau pesant : elle nous rend à nous-mêmes, elle nous fait habiter notre véritable identité, elle nous ouvre à la jubilation de la rencontre de tous… Puissions-nous recevoir cette Promesse dans l’Espérance, car rien n’est impossible au Dieu-Père : il nous a donné l’Esprit de Jésus, le Vivant et « Voici qu’il vient », aujourd’hui, prononçant sur chacun de nous et entre nous, le premier mot de sa Promesse : « Heureux... ».


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