>>> Aventure intérieure> Découvrir, méditer, contempler > Simples propos sur la peinture… > un éveil à la beauté 1/7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 Voir l'invisible

" Il dépend de celui qui passe
   Que je sois tombe ou trésor
   Que je parle ou me taise
   Ceci ne tient qu'à toi, ami.
   N'entre pas sans désir
"

• La première disposition-indispensable- qui doit être nôtre pour aborder l’œuvre d’art. c'est d'être en état d'attente, c'est toute la question du désir.

Cette strophe du poète Paul Valery gravée au fronton du Palais de Chaillot à Paris, au-dessus de l'entrée du" musée de l'homme" exprime bien cela. La beauté vient rejoindre quelque chose en attente en nous, quelque chose d'indicible que nous portions en nous sans le savoir…

• La seconde sera de faire silence, de se faire disponible, tout ouvert pour apprendre à "voir", à "écouter", à goûter", de tout notre être, tous nos sens en éveil, comme suspendus. C'est ainsi que le poète Paul Claudel dit très justement :

 

  • La troisième dimension sera de "l'accueillir", la beauté nous précède, c'est toute la question de la réceptivité qui est à la base d'une démarche vraiment "contemplative".
Bien plutôt que de demeurer en extériorité dans un face-à-face monolithique et figé, savons-nous "recevoir" la beauté du monde plutôt que de vouloir la "saisir" ? En fait, la laissons-nous venir à nous ? Sommes-nous attentifs à ce qui surgit et vient à notre rencontre ?

Faisons retour à nos expériences au contact de la beauté : c'est comme un choc et un choc c'est reçu, cela provoque en nous un émerveillement, une plénitude qui nous fait "craquer" littéralement, c'est quelque chose, de fugitif, de déchirant et de « comblant » tout à la fois,(qui vient non pas combler un vide, ni satisfaire un manque). Cette beauté est inattendue, surprenante, inouïe, elle advient là où on ne l'attendait pas c'est-à-dire que ce n'est pas notre attente qui la crée mais qu’ elle ne se donne qu'à celui qui est en état d'attente.
« C'est beau ! » Seule l'exclamation ennemie de l'explication convient, c'est beau d'une beauté " à couper le souffle". Nous sommes saisis, ce n'est pas nous qui en avons l'initiative, ce n'est pas nous qui la produisons. Elle nous saisit, elle s'impose comme une évidence.
Cette beauté je ne peux l'imaginer mais paradoxalement je peux la reconnaître comme un don.

Après avoir énuméré quelques dispositions, voyons ce dont il s'agit dans l'œuvre d'art :
> Suite: 1- le fauteuil de Gauguin

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