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La Lectio Divina, en 10 clics
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 + Tout commence (versets 13-14) sur le chemin de la vie de ces deux disciples, tristes et déçus des événements tragiques arrivés à leur Maître. Le jour décline et ils rentrent chez eux dans le désespoir, tous leurs rêves effondrés…
Mais ils sont deux et ils en parlent ensemble (versets 15-16) : c’est pourquoi Jésus les rejoint ; il est là au cœur de leur échange, même marqué par le doute et l’angoisse. Je me souviens que Jésus dit à ses disciples : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). Cependant, au point où ils en sont de leur vie, en ce moment de crise, leurs yeux sont enténébrés : la reconnaissance de celui qui marche avec eux ne leur est pas ouverte ; il y a de l’enfermement, du repli dans cette déception qui a brisé l’espoir…

C’est alors (versets 17-21) que Jésus leur fait raconter leur deuil : leur histoire faite d’espérance et de désillusion, de joie et de peine… En racontant ce qui leur est arrivé, ils s’ouvrent déjà à la mémoire d’un autre, ils laissent résonner à nouveau les paroles et les œuvres de Jésus, ses promesses qui les avaient mis en marche…

+ Au centre du récit (versets 22-24) : raconter c’est déjà revivre ! Et les deux pèlerins finissent par s’entendre dire une parole d’espérance dans ce récit de la désillusion : « Il y a bien quelques femmes qui disent qu’il est vivant »… Mais les proches, les hommes choisis comme apôtres, ne l’ont pas vu, eux… Comment croire une parole de Vie si les yeux ne voient pas la preuve du Vivant ?
Jésus prend alors la parole : il ne se proclame pas vivant ! Il ouvre les Ecritures et en dévoile le sens, sur le chemin, avec ses deux compagnons. Patient travail de déchiffrement du quotidien à travers les médiations offertes au croyant : les Ecritures, le dialogue d’accompagnement, la relecture des événements…

Vient alors le geste de l’hospitalité (versets 28-32) : enfermés au début dans l’angoisse et la tristesse, les deux disciples ouvrent maintenant leur porte à un autre, ce mystérieux compagnon de route. Cette ouverture est risquée, audacieuse, incertaine même puisqu’ils ne l’ont pas encore reconnu… Mais elle est la brèche par laquelle passe la bénédiction et la lumière : alors qu’il fait nuit maintenant, les yeux s’ouvrent, les cœurs reconnaissent l’hôte jusque là méconnu, celui qui marchait avec eux au plus fort de la crise, de l’épreuve. Et Jésus peut disparaître à leur regard : sa lumière est présente en eux et entre eux, comme un feu qui réchauffe et anime.

+ A la fin du récit (versets 33-35), l’urgence s’empare des deux disciples. Les voici devenus messagers de la Bonne Nouvelle, témoins du Ressuscité pour leurs frères réunis dans la première communauté des croyants. Le récit s’achève sur l’échange des expériences du Ressuscité dans l’assemblée de l’Eglise.

 

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