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« Oser la bienveillance »

de Lytta Basset

Selon Lytta Basset, dans son livre « Oser la bienveillance », la doctrine du péché originel, nous a plombé l’ambiance des siècles durant. A force de s’entendre dire, génération après génération, que nous somme pécheurs, mauvais à la racine et incurables, les conséquences sont multiples sur le plan politique, économique, social et éducatif. Notre regard sur l’humanité et la vie en générale s’en trouve assombrit de pessimisme et de morosité.
Pourtant « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle » (Jn 3,16). C’est bien un regard positif, un regard bienveillant que Dieu pose sur toute humanité puisqu’Il lui donne ce qu’il a de plus précieux, son Fils, pour la vie, pour nous sauver de l’égarement dans l’enfermement et la négation de l’altérité.
Revenir à cette bienveillance originelle, qui nous porte vers la vie depuis le tout début de notre existence, c’est revenir dans la relation, continuellement et prendre conscience que nous sommes capable de l’Autre et de l’autre, libre et responsable : « Notre réalité ultime, le dernier mot sur notre nature humaine n’est plus la fatalité de la faute mais la liberté de nous lier, relier, réconcilier avec les autres et le Tout-Autre. »
« Ne te détourne pas de ta propre chair » (Is 58,7) n’est pas seulement un appel altruiste mais une question de vie pour chacun d’entre nous. L’autre nous révèle notre capacité à la bonté, à la bienveillance ; il nous force à aller chercher loin en nous le meilleur de nous-mêmes. Nous sommes libres de nous laisser guider ou non par cette part d’autre en nous. N’est-ce pas cela que Jésus vient toucher, réveiller en nous, au lavement des pieds (Jn 13) ? N’est-ce pas cela, la lumière que nous avons à rayonner dans le monde (mt 5,16) ?
Zachée accueille le regard de Bienveillance que Jésus pose sur lui. Il ne se récrie pas : « Qui ça, moi ? Pourquoi moi ? » Il ne se soucie pas de ce que les autres diront (ces autres qui ne se priveront pas de dire). Accueillant le regard bienveillant qu’un autre être humain pose sur lui, Zachée ne met pas d’obstacle à la joie. Chacun est invité à entrer dans ce même dynamisme pour découvrir la joie imprenable d’être en communion.

Sr Valérie, le 13 juillet 2014

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