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Les évadés

 

 

Lieux privatifs de liberté

« J’étais en prison et vous êtes venus me visiter »

Nous entendons peu parler de ce lieu qu’est la prison, sauf quand il dis-fonctionne, très rarement voire jamais quand de beaux événements s’y déroulent.

Evidemment, les conditions de vie dans ces lieux nous posent question sur la possible réinsertion des personnes détenues. Peut-être pourrions-nous réfléchir à notre propre regard sur ces lieux ? Y faisons-nous attention ? Comment voyons-nous les personnes qui y travaillent, quelle attention y portons-nous ? Quel est notre regard sur ceux qui œuvrent pour aider à la réinsertion des détenus ?

Justement, regardons maintenant ce que le mot solidarité peut prendre comme sens lumineux pour ces hommes et ces femmes détenu(e)s avec ceux et celles qui travaillent en détention, ceux qui les visitent et aussi entre eux.

Il existe une réelle fraternité dans ce lieu :
Comme ce vieil homme accompagné par son co-détenu pour la promenade ;
Comme cette femme qui enseigne le français à celui celle qui ne le connait pas ; 
Comme ce co-détenu qui aide pour écrire une lettre ;
Comme ceux et celles qui échangent une recette, un plat lors des fêtes ;
Comme ce détenu voyant qui lit un livre à un détenu aveugle qui le traduit en braille pour une bibliothèque ;
Comme ce surveillant prenant le temps d’écoute pour éviter le pire ;
Comme ce surveillant qui sauve une vie lors d’une ronde ; Comme….  

Combien encore existent de ces rayons de soleil, de ces gestes d’humanité qui prennent corps en ces murs pour que se réinsèrent ces hommes et ces femmes. Ils existent parce que certaines et certains d’entre nous croient en cette réinsertion : ceux qui y travaillent, les familles, des bénévoles, les détenus eux-mêmes. Un chemin de vie est possible et celui-ci sera vécu si chacun respecte la dignité humaine de toute personne et œuvre pour que s’ouvre un chemin de vie et de vérité en ces lieux privatifs de liberté.

Est-ce utopique de le croire pour aujourd’hui ?

Sr Dominique, csj St Martin Belle Roche Le 15 janvier 2013

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