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   © C.S.J.

 

Dans quelle illusion sommes-nous encore tombés ?

Après la « boîte à outils », la « malette pédagogique » !

L’accueil des différences, voilà ce qui force le respect. Dans quelle illusion sommes-nous  encore tombés ?  Comment  pouvons-nous  encore rêver    d’un  « tous égaux » ? Lorsque Dieu crée, il crée dans la différence et la distinction. Dieu sépare… Aucune vie sociale ne serait possible dans le « tous égaux ». Il suffit de regarder un peu longuement un jeune bébé pour se rendre compte que les garçons n’ont pas les petites manières de filles et que les filles ne se comportent pas non plus en « petits gars ». Là, il ne s’agit en rien d’acquis ! Lorsque les mineurs descendaient au fond des mines, avait-on idée de réclamer l’égalité homme-femme ? Il me semble bien que non. Avant la fin du service militaire obligatoire, l’égalité homme-femme était-elle à l’ordre du jour ? Le respect des différences, voilà donc ce qu’il me paraît nécessaire de mettre à l’ordre du jour.
Que de temps perdu ! Je trouve très triste l’énergie passée par des membres du gouvernement pour que l’école « enseigne l’égalité aux enfants » ; alors que le niveau scolaire général baisse en France, l’école n’a-t-elle pas mieux à penser ? Ce qui relève de l’éducation de leurs enfants ne peut-il pas être laissé aux parents ? Mélange des genres, mélange des rôles… la confusion n’est pas un signe de maturité. Loin de là !
En revanche, nous vivons de plus en plus dans un brassage culturel. Au sein d’une même famille, les enfants de mêmes parents, recevant une même éducation, avec les mêmes moyens matériels et humains, grandissent dans la différence. Heureusement d’ailleurs, que nous ne sommes pas tous à égalité de genres et de capacités. La vie serait très ennuyeuse. Apprendre à nous reconnaître et à nous estimer dans nos différences, voilà, me semble-t-il l’enjeu crucial de notre société aujourd’hui. La République est loin d’avoir épuiser le sens du troisième terme de sa devise : fraternité. La mise en œuvre de la fraternité nous permet d’accepter des inégalités entre nous. Elle nous permet de reconnaître que nous avons besoin les uns des autres, que nul ne peut vivre totalement isolé des autres.
Si vraiment nous rêvons d’égalité, alors travaillons à l’égalité des droits et à l’égalité de dignité pour chacun tel qu’il est, dans ses différences : bien portant ou malade, riche ou pauvre, grand ou petit… Là, il y a du pain sur la planche ! Je peux me nourrir convenablement parce que je suis née et que je vis en Occident. Qu’en serait-il si j’étais née en Somalie, par exemple ? Alors, j’aimerais que nous ne nous trompions pas de combat.

Florence csj 1er juillet 2014

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