The Tree of Life
De ce film, nous en sortons interloqués, interrogés, interpellés, oppressés, remués… Au premier jet, je peux dire que l’on aime ou on n’aime pas.
La traversée du couple et d’un de leur fils devant la perte du fils et frère aîné nous donne à réfléchir, à nous laisser interroger par la manière dont ils traversent, assument le deuil.
La foi est omniprésente, fil rouge du film, foi qui interroge et est interrogée sur la vie, la mort, la filiation, l’éducation, la maternité, la paternité, l’autorité…
Ce film est d’une grande beauté et d’une grande pureté dans ses images qui disent le chemin de chacun dans cette traversée de la mort à la vie, de la désespérance à l’espérance, du don reçu dans un enfant à cet enfant rendu au Créateur, quand la mère accepte de ne plus le tenir. L’auteur épouse chacun des personnages dans son enfance, son adolescence ou son rôle de parents et d’époux. Il exploite les quatre éléments, des images de rêve pour faire dire aux protagonistes toute leur hargne, leur désespoir, leur difficultés à accepter l’inacceptable accompagnés de paroles bibliques. Cela donne une profondeur au déroulement du film et permet de saisir l’évolution intérieure des personnages.
Ce film est une hymne à la vie, à l’Espérance au-delà de l’épreuve traversée. La foi, la confiance, l’humble humanité donnent au film toute sa grandeur et sa passion. Mais je conçois que certains pourront ne pas entrer dans le film, dans la manière de regarder cette avancée…. Mais c’est un film qui tranche sur ceux qui sortent aujourd’hui sur nos écrans… Il est bon de regarder parfois un film qui retrace la vie dans ce qu’elle a de plus profond, intime, car ouverte sur une transcendance dont on ne comprend pas tout……
Sr Dominique Raymond, St Martin Belle Roche
