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© Sr Valérie






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Troisième retour sur la session

« Alors apparut Avila, Avila des chevaliers, Avila de sainte Thérèse de Jésus, la ville emmurée. Avila nous apparut tandis que nous l approchions par la route qui l’unit à Salamanque, et nous apparut embrasée dans l’éclat rougeoyant d’un coucher de soleil qui teintait ses murailles d’un éclat vermeil, dans le déchirement d’une soirée d’orage. Le ruban étiré des murailles montait devant nos yeux… »

Ainsi sommes nous prises et pris quand nous arrivons en vue d’Avila…. nous nous arrêtons et contemplons Avila, en vue plongeante.
D’au-delà des mers, d’au-delà des terres, la famille carmélitaine s’est retrouvée à Avila, pour une session sur « Les demeures » sainte Thérèse de Jésus organisée par nos frères carmes des provinces Avignon-Aquitaine et de Paris.
Venant des Trois Rivières, de Montréal, de Québec, de la France, de l’Espagne, nous sommes entrés dans les Demeures du Seigneur par le château intérieur de la Madre et ce fut un ravissement.

Du contexte historique à la lecture par sainte Thérèse Bénédicte de la Croix en passant par l’inhabitation divine, les 5°, les 6°, les7° demeures et l’écho dans la pastorale, nous avons tous trouvé, je crois, la joie de la découverte, de la relecture de cet écrit de la Madre et de la rencontre avec le Seigneur son Ami et notre Ami.

Les journées se « découpaient » en deux parties distinctes et bien reliées par la Madre. Nous avions des conférences le matin (avec un bel équilibre entre temps de topo et pauses, cela nous permettait d’être à l’écoute de ce que notre frère conférencier nous donnait des Demeures) et l’après-midi, nous parcourions les rues, ruelles et les alentours d’Avila en long, en large et en travers.

La visite des palais d’Avila nous a fait découvrir la richesse de la ville tant du point de vue architecture que dans sa beauté et sa grandeur et l’importance de l’honneur espagnole. Nous pouvons alors comprendre pourquoi sainte Thérèse de Jésus parle tant du point d’honneur et de l’humilité.
L’architecture espagnole des Eglises, des cathédrales est riche de couleurs, de statues, de symboles. Nous y retrouvions le style maure et de la renaissance. La beauté me coupait le souffle et je pouvais rester de longues minutes à contempler une statue, le décor des stalles, un tableau reprenant un passage de la vie du Christ ou de la Madre, un détail d’une voûte, ou d’une porte d’un palais…. Et tant d’autres détails architecturaux ou de peinture.

Avila

A chaque visite, je découvrais sainte Thérèse dans les lieux où elle a habité : la Santa ou maison natale, San José, le couvent de l’Incarnation. Je découvrais ainsi ce qui l’a faite cheminer vers cette intériorité à devenir de plus en plus Temple de l’Esprit et à pouvoir écrire « le Château intérieur » ; Et aussi dans des lieux où elle allait comme le couvent des dominicains pour voir son confesseur. Chaque lieu, Eglise, couvent, musées retraçait un temps de la vie de la Madre avec des objets lui ayant appartenus, une statue ou un tableau l’ayant aidé à prier ou l’ayant converti comme le Christ à la colonne. Parcourir les chemins, les rues et ruelles que sainte Thérèse a emprunté en silence, en priant pour les vocations et notre propre vocation, pour la paix dans le monde, pour la conversion de chaque homme et la nôtre, ont donné force et intensité aux visites et à notre pèlerinage de chaque jour. Cela m’a permis de redécouvrir l’oraison sa force, son intensité, la persévérance à toujours se retrouver devant Celui qui est notre Ami et nous invite chaque jour à lui rendre visite.

Prendre le temps à Saint Vincente à Avila de prier dans la crypte où La Madre se serait déchaussée, donne un poids à notre halte spirituelle vécue durant 10 jours.
Marcher, chaque jour même si cela donne des courbatures et fatigue nous a donné de nous rendre compte des difficultés des chemins, des routes à l’époque de Thérèse… et combien de fois nous nous sommes dit : « Et elle le faisait à dos d’ânes ou dans des carrioles bringuebalantes…sous la pluie ou le soleil torride de la Castille ! » Et pourtant elle a continué et nous aussi pour nous rendre grâce de tant de beauté, mais aussi pour nous enraciner encore plus dans cette maison qu’est le carmel.
Les visites de Tolède, d’Avila, d’Alba de Tormes m’ont permis de saisir un peu plus le chemin de la Madre, son enfouissement dans la Parole de Dieu et son ravissement à faire oraison.
Alba de Tormes

Aller à Avila fut un pur moment de joie, de bonheur autant par la fraternité que par la force intérieure qui me fut donnée de vivre. Outre les visites de jour comme de nuit d’Avila (la nuit voir Avila de loin, ses remparts illuminés, ferait passer la nuit à les contempler !!!!), les conférences m’ont permis de revisiter les écrits de la Madre, de comprendre son génie de la pédagogie, sa profondeur d’intimité avec le Seigneur et mon désir de toujours plus m’enfouir dans ses écrits pour trouver ce chemin d’intimité avec le Seigneur : DON de Dieu à RECEVOIR DE LUI.

Alors si vos pas vous mènent vers la Castille, n’hésitez pas, aller à Avila… Vous n’en sortirez pas indemnes, Vous en reviendrez grandis de l’intérieur….
Merci à celles et à ceux (les sœurs du conseil du Carmel saint Joseph) et aux carmes des deux provinces de France et de Navarre) de m’avoir permis de vivre cela et de vous en faire part ! Je laisse la Madre terminer :
« Que rien ne te trouble Que rien ne t’épouvante Tout passe Dieu ne change pas. La patience obtient tout. Celui qui possède Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit »

Sœur Dominique, communauté de Saint Martin

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