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Passion

Il y a 2000 ans un jeune juif mourrait ignominieusement sur la croix, condamné par les grands prêtres, par la puissance romaine et par le peuple qui l'avait accablé.

Cette mort était semence de vie. Bientôt la Résurrection inaugurait un formidable mouvement historique dont nous vivons encore. Tout au long de 20 siècles des disciples sont morts pour témoigner de lui ou ont usé leur vie pour lui, passant par sa croix et achevant sa résurrection.
Du diacre Etienne à l’évêque Roméro, de Blandine à Marcel Callo, ils sont mémoire de Jésus, le prophète assassiné, le Fils de Dieu.

Rappelons-nous, au tout début de l’Évangile, presque dès l’ouverture, au baptême de Jésus, le ciel se déchire, la communication est rétablie entre Dieu et les hommes. Le Dieu de l’alliance et des hommes invitait à entrer en alliance avec lui.

Et voici qu’à la mort de Jésus, au terme de l’Évangile, c’est le voile du temple qui se déchire. Il n’y a plus d’espace sacré, le seul sacré c’est l’homme et l’homme vivant.

Et c’est pourquoi, depuis Jésus-Christ, si nous ne sommes pas présents à l’histoire et engagés dans l’histoire nous manquons Dieu car c’est dans l’histoire que Dieu veut nous rencontrer ; et c’est dans nos frères qu’Il vient nous révéler son visage.

Alors, nous avons pu nous reconnaître à travers les personnages de la passion mais l’important c’est maintenant de vivre en disciple de Celui qui a donné sa vie pour nous et qui nous entraîne à sa suite.

Gui Lauraire, prêtre à St Guilhem-Le-Désert

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