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Coup de coeur pour «Jésus»

Coup de cœur pour le dernier n° de la Revue « Jésus » Les cahiers du libre avenir : « Quand Église rime avec crise »

Laissons d’abord résonner le titre de ce n°143, de Décembre 2009 :

« Quand Eglise rime avec crise ». L’éditorial d’Adélaïde Jacquemard
donne le ton : « Tâchons de proposer un regard vivant, qui nous permette de nous sentir en phase avec le monde… Soyons de ceux qui, osant dire le malaise que nous éprouvons, inventent par eux-mêmes des moyens d’être chrétiens aujourd’hui ». Une invitation à la nouveauté en direction du monde et des cultures ; une invitation au franc-parler constructif pour continuer avec espérance, dans la mission de l’Eglise.

Jetons un regard sur le sommaire de ce n° 143

La réflexion commence par la question posée par Francesco Chiovaro : « L’Eglise est-elle réformable ? » Entre confiance et doute, F. Chiovaro expose, avec discrétion, les interrogations qui jalonnent son parcours personnel. Il se met d’emblée sous l’autorité d’Augustin, évêque d’Hippone : « il n’y a pas encore quatre siècles que l’Evangile a été annoncé sur terre et nos églises regorgent de lois et de préceptes… : nous sommes devenus plus pharisiens que les pharisiens ».

Vient ensuite la contribution de Gérard Bessière : « Une crise peut en cacher…plusieurs autres ». Et de rappeler la navrante crispation de la Crise moderniste, après tant d’autres : « Dans la vie des sociétés et des religions, il y a des saisons assoupies. Il y a aussi des coups de fièvre, comme l’hiver dernier dans le catholicisme d’occident. Cette crise révélait que les crises du passé récent et de l’histoire plus ancienne s’activaient les unes les autres en un mélange explosif. Un volcan se réveillait ».

Paul Valadier, quant à lui se situe en philosophe et théologien moraliste pour appeler à faire entendre une parole neuve, une voix qui réveille : « Oser dire, dans l’Eglise ». « Sans vouloir être exagérément optimiste, on pourrait avancer que la tornade qui s’abat sur l’Eglise catholique peut avoir du bon. Il revient aux fidèles de dire leur mot et aux intellectuels d’avancer des propositions raisonnables (…) davantage en accord avec le message d’une Bonne Nouvelle. L’autorité des responsables dans l’Eglise ne serait pas diminuée par le fait d’écouter ce qui est à entendre aujourd’hui ».

Adeline Marc nous relate les récentes initiatives du Comité de la jupe, relayé depuis le 11 octobre 2009 par la Conférence catholique des baptisé-e-s de France : « De la jupe et du Baptême… ». Au cours de la Marche, « quand on demande aux laïcs ce qu’ils aiment dans leur Eglise, un flot d’émotions vient : fraternité, témoignage, rencontre, diversité, et au cœur de tout : Jésus-Christ… » Avec la Conférence catholique des baptisé-e-s de France « un mouvement est né. Pourquoi ce nom ? Essentiellement parce qu’il s’agit de revenir au fondement commun à tous dans l’Eglise, celui à partir duquel un chrétien parle : celui du baptême… La crise est là ? Tant mieux ! C’est le temps d’inventer l’avenir, un avenir « libre ».
Cliquer pour lire l’article complet de Sr Adeline Marc ... >

L’article signé par Gabriel Marc – « Sorties de crises pour l’Eglise » – commence comme un « coup de gueule » : « Je suis excédé, de plus en plus en plus excédé par les comportements extrémistes dans l’Eglise de France… ». Et de renvoyer dos à dos les tenants de la restauration d’une Eglise campée dans « sa splendeur et sa Vérité » et les partisans de la tabula rasa de toute tradition. Les uns et les autres ont déjà enterré Vatican II et ne proposent rien de vraiment réaliste ! En contrepoint constructif, Gabriel Marc souligne deux initiatives : l’expérience de communautés ouvertes dans le diocèse de Poitiers ; la conférence des baptisé-e-s de France. Initiatives de dialogue, qu’il appelle « à converger pour tracer l’esquisse d’une Eglise revenue à sa mission au sein des cultures contemporaines ».

On peut ajouter à ces quelques articles le coup d’œil de Piem dont les illustrations accompagnent les textes… Quelques points de vue de lecteurs… Des textes plus poétiques et des encadrés pertinents et impertinents, points d’orgue heureux à la lecture… Une bibliographie pour aller plus loin…

Extrait de l’encadré, p. 13 de la revue, qui reproduit quelques pages du livre d’Albert Rouet, archevêque de Poitiers : J’aimerais vous dire. Bayard, 350 pages
« Nous entrons dans une période de rigidité. Or, les périodes de rigidité sont toujours des périodes d’insignifiance. Car la rigidité n’a de sens que pour ceux qui y participent et qui s’enferment de plus en plus dans des forteresses et, par conséquent, s’éloignent de tous ceux qui ne partagent pas la même dureté… c’est une impasse. »

Revue Jésus, 27240 DAMVILLE
Revue trimestrielle
Prix à l’unité : 5,33 E.
Abonnement : 22 E.

Frédérique Oltra, Carmélite de saint Joseph

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